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Bary-ténor bassisant En réponse au message : Bonjour à Aurore Guignon et à Olivier, J’empile toujours. C’est plus clair pour les débats. 1) Concernant les ténors : Je suis d’accord avec toi Olivier, chez les ténors, comme chez les autres voix, c’est le grand écart. Si un ténor grave (Heldentenor wagnérien ou fort-ténor) sortira à grand-peine un re#4, ce sera une pure formalité pour un ténor suraigu qui pourra aller jusqu’au fa#4 sans basculer en voix de tête. Cependant, il est d’observation courante qu’un ténor commence sa carrière comme "léger", la poursuive comme "lyrique", puis la termine comme "dramatique". A mon sens ce n’est absolument pas la tessiture qui change, même si l’aigu peut être quelque peu être très légèrement tronqué avec l’âge. C’est la musculature laryngée acquise avec le métier, qui permet d’accéder, non pas vers le grave, mais vers des rôles plus lourds. Il ne faut pas confondre voix "aigüe" et voix "légère". Le même phénomène s’observe chez les sopranos. Bonne transition... 2) Continuons avec les voix de femmes : Oui, je suis d’accord, la problématique du trou entre les voix de ténor et de baryton (la voix de baryténor qui existe dans la nature, mais qui est quasiment dépourvue d’écriture) est du même ordre entre la voix de soprano et de mezzo-soprano. Cependant le fossé est un peu moins grand et l’on a vu des voix intermédiaires, avec beaucoup de travail est de technique arriver de façon exceptionnelle, à soutenir la tessiture de soprano grave (écriture de soprano "dramatique"). Je pense à la CALLAS. Cependant, la majorité de ces voix intermédiaires errent sans fin d’une écriture à l’autre sans s’épanouir. Elles ne peuvent tenir la tessiture de soprano grave sans fatigue (Tosca, Elsa...) et se fatiguent dans la tessiture de mezzo-soprano aigu (Charlotte, Ortrud...). Soit dit en passant, chez les voix de femmes, je trouve détestable le poitrinage dans le grave. Il n’y a pas que la CALLAS qui est visée... Bon les sopranos qui elles, n’ont pas de grave, sont à la limite excusables, mais qu’elles ne marchent pas sur les plates-bandes des mezzos... Et pour moi, un contralto digne de ce nom doit pouvoir sortir un ré2 en public, en registre de tête. C’est rare... A cause de cette pratique du poitrinage : GRRRRR ! 3) Concernant les autres voix intermédiaires féminines : Elles sont moins handicapées que les voix aigües, car plus ont va vers le grave, plus les voix ont une certaine ductilité et une certaine résilience. C’est particulièrement le cas des voix intermédiaires entre les voix de mezzo-contralto (alto) et de contralto. De plus la plupart des rôles graves féminins à l’opéra ont été écrit pour ces voix intermédiaires. Elles ont leur équivalent chez les hommes avec les voix de basse chantante grave et de basse centrale aigüe. Idem pour la ductilité (moindre que les voix plus graves tout de même) et les écritures, pour les voix intermédiaires entre les mezzo-soprano et le mezzo-contralto. Elles ont leur équivalent masculin chez le baryton grave. Remarque : certaines chanteuses qui s’étiquettent commercialement comme "mezzo-soprano" sont en réalité d’autentiques mezzo-contraltos. Je pense notamment à Anne-Sofie von OTTER. 4) Fainéants et feignants : Oui, des sopranos qui se planquent chez les mezzos ça se voit tous les jours et des ténors chez les barytons aussi... Cependant il ne faut pas négliger ces voix intermédiaires aigües qui elles font ce qu’elles peuvent... A l’inverse, je connais un baryton grave qui, sous prétexte qu’il arrive à sortir un la3, veut chanter à toute force ténor... On ne fera jamais d’un lanceur de poids un bon sauteur ! Salut à tous
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