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Retour au menu - Caricature de Rossini

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En réponse à:
Ténor dans la tête

En réponse au message :
> Mireille Delunsch et Keith Lewis

Non pas d’accord du tout. Dans la mesure ou vous parlez "d’attente" ça implique nécessairement une hiérarchisation par rapport à cette attente.

Bien entendu, mais pas entre les attentes. Je ne veux pas dire par là que tous les artistes se valent, mais qu’ils vaudront différemment selon ce qu’on attend d’eux. Chanteur modèle, homme de théâtre, diseur, prof de chant...

Si on pousse le raisonnement à l’extrême il n’y a alors plus de différence entre l’opéra, l’opérette et une pièce de théatre, tout le monde peut à un moment ou à un autre y trouver son compte ...

On peut aimer la même chose dans ces trois genres, sans doute. Pour ma part, je ne goûte que modérément l’opérette, justement parce que je n’y trouve pas la même densité de texte, littéraire comme musical.
Il y a bien sûr des exceptions, comme Phi-Phi (livret remarquable) ou La Fille de Madame Angot (qui a tout d’un opéra-comique).

Et ce n’est pas un péché non plus que d’assiter à un opéra en espérant y entendre du beau chant.

Absolument ! C’est pour cela que je dis que tout dépend ce qu’on y va chercher. Il y a toute une grille de nuances, tout à fait combinables. Certains sont très sensibles au confort visuel (décors et costumes), d’autres à ce que le chant communiquera comme émotion, d’autres encore à ce que la mise en scène leur apprendra de l’oeuvre, d’autres à la comparaison avec les versions qu’ils connaissent, etc.

Il me semble tout de même qu’à l’opéra on va encore en priorité écouter des chanteurs,

Tout dépend qui. J’ai pu fréquenter des types de lyricomanes très différents. Certains vont à l’opéra pour la seule voix en se moquant éperdument du texte, voire de l’expression. D’autres y vont pour l’ambiance particulière d’entendre de la musique vivante. Ou pour entendre tel chanteur dans tel rôle. Pour se confronter à la vision des interprètes et du metteur en scène. Etc.
Il m’est déjà arrivé de me rendre à l’opéra pour entendre un chef spécifique, ou pour découvrir une oeuvre qui n’existe pas au disque. Tout dépend du répertoire, de l’affiche, etc.

j’en veux pour preuve que, sur ce site, toutes les discussions traitant de chant, de prouesses vocales, d’exposition du chanteur, de technique vocale etc. tournent autour d’exemples qui font référence à l’opéra.

Parce qu’il s’agit de chant lyrique, oui. Mais c’est normal, puisque l’angle d’attaque de ce site est précisément le côté technique de la voix.
Il existent des sites qui parlent prioritairement de l’opéra sous l’aspect interprètes : "Le Böhm V de 1965 réédité par Orfeo dure 0’22’’ que la parution Mélodram, tu crois que c’est à cause de la vitesse de la bande, ou qu’ils ont rectifié le couac du dernier la3 en le mixant avec une autre soirée ?".
Il existe aussi des sites qui parlent principalement de l’oeuvre : contexte, écriture musicale, livret, analyses diverses et variées. "Le parla d’amore con me de Chérubin, dans son premier air, a-t-il une fonction référentielle vis-à-vis de l’autoérotisme ?". [Véridique.]

Bref, ici on parle d’abord de la voix, c’est normal et c’est très bien comme ça.

Ceci étant il est vrai que l’opéra se compose aussi d’une mise en scène, j’ai dailleurs entendu beaucoup de gens se plaindre du "dictat des metteurs en scène" qui tiennent de moins en moins compte des contraintes techniques du chant et qui n’hésitent pas à mettre les chanteurs en difficulté pour satisfaire leurs exigences scéniques même si c’est au détriment de la qualité du chant, et je le regrette.

Je n’aime pas cette expression de "diktat des metteurs en scène", qui cache parfois mal un côté frileux chez une partie du public. Néanmoins, aujourd’hui, force est de constater que certains metteurs en scène mettent, outre les chanteurs en danger (nombreux accidents dûs aux demandes d’acrobaties), les oeuvres sur la sellette.
Si on passe sur les actualisations qu’on peut discuter, Marthaler, dans ses Noces (en ce moment à Paris), a remplacé tous les récitatifs de Mozart par un récitativiste qui joue avec des canettes de bière et improvise. A un moment donné, il chante une chanson sur les Bretons, adapté d’un lied de Mozart (Die Alte), traduit en français ! L’air de Barberine est accompagné au xylophone seul.
A ce stade, il faut vraiment que ce soit très réussi pour que ce soit acceptable. (Apparemment, ce n’est pas le cas.)

Si je peux caricaturer un peu les choses, l’opéra c’est tout de même le chant d’abord, le reste c’est des options qui contribuent à rendre le divertissement encore plus attractif, mais c’est avant tout du chant.

Vous l’aurez compris, nous n’avons pas la même position sur ce point. :-)

Je pense qu’a aucun moment les "options" ne peuvent se substituer au chant ... C’est ainsi que je le vois et, bien sûr, je comprends, que mon avis ne fasse pas l’unanimité... J’admets aussi que l’on puisse être sensible au jeu de scène dans un opéra comme à une partie chantée dans une pièce de théâtre et ce ne sont bien sûr pas des péchés. Mais on ne peut pas avoir l’excellence à tous les niveaux dans un même style de spectacle, les artistes ont des spécificités qui font qu’il seront plus convaincants dans telle ou telle discipline.. L’artiste totipotent n’est pas encore né...

Certes, mais la formation des chanteurs lyriques aujourd’hui contient des cours de langue et de théâtre.
Ce que j’attends d’un chanteur réclame des qualités techniques propres au chant. J’attends que la voix soit suffisamment maîtrisée pour que, sans tenir compte des gestes, le personnage soit campé et son expression donnée par la voix seule. Ce n’est pas possible si on ne sait pas chanter.
Néanmoins, comme je suis très sensible à l’aspect dramatique de l’opéra, je peux tout à fait ne pas être gêné par des carences techniques si elles sont liées à un engagement interprétatif très poussé. Je les entends, mais elles ne m’indisposent pas. Une voix magnifique mais sans expression (Juan-Diego Florez, par exemple) me dérange beaucoup plus, parce qu’une fois l’émerveillement technique passé, je m’ennuie un peu.

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