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Ténor dans la tête En réponse au message : Beaucoup de lecteurs sont à la recherche de leurs voix et de bons professeurs de chant, dans le souci d’apprendre correctement.Si vous trouvez qu’en finalité, un chanteur professionelle peut, par sa vérité théâtrale, l’intelligence de son interprétation et la déclamation de son texte tenir un rôle sans pour autant servir au mieux la partition...c’est mettre la charrue avant les boeufs. C’est tout simplement une attente qui m’est personnelle. Elle n’est pas si farfelue que ça, puisque l’opéra est né pour renforcer le pouvoir de la déclamation théâtrale, et pas pour faire valoir la beauté de la voix sur quelques textes bien sentis. Il y a là une question de désirs personnels, mais il me semble difficile de les hiérarchiser. Oui, concernant l’opéra, j’attends d’abord une incarnation, avant une qualité de chant. C’est encore plus vrai avec le lied. ;-) Mais on est en droit d’attendre l’inverse. Il y a toujours pire ! Et bien pire ! Mais il y a parfois tellement mieux. Gösta Windberg en 1999 à l’opéra bastille dans le rôle titre... Evidemment ! Et il a scandaleusement peu enregistré. Keith Lewis à bordeaux n’avait ni la voix, ni la vérité théâtrale ni l’intelligence de son interprétation J’en ai été tout à fait satisfait. Néanmoins, ce n’est pas la voix de Lohengrin-type, et il n’était pas très impressionnant sur scène, oui. C’était largement suffisant pour convaincre sur scène, à mon sens. Même avec le son seul, je pense que c’était très jouable. et encore moins le physique du rôle ! Pour ce qui est du physique, c’est un éternel débat. Je crois qu’il est très paradoxal d’aller à l’opéra pour chercher du crédible. On est loin, les personnages sont stylisés, chantent au lieu de parler, vivent des situations invraisemblables, avec parfois du merveilleux (A Midsummer Nigth’s Dream, parmi tant d’autres). Et l’âge n’a rien a voir avec ça, il était pareil dans La Clemence de Titus de Garnier (en 99 je crois..)et dans La Damnation à Bastille en 2001 avec son médium "patate chaude" et ses aigus à "bascules arrières" ! Oui, le côté patate chaude, c’est tout à fait ça. Il y avait ce côté très rond, très duveteux. Surprenant pour ce rôle, mais pas désagréable du tout. La patate chaude était la spécialité de Hotter, ça n’en fait pas un type infréquentable. Dans le Ring de Wallberg au Colón (en 62), les syllabes finales sont toutes mangées. Quand a Mireille Delunsch, sa "Mimi" de Bordeaux avec ses restes de sons droits "baroques"... non ! Je n’ai pas entendu sa Mim`i. J’ai simplement eu quelques échos de représentations à Tours, la saison passée il me semble. C’était très positif, même pour ceux qui ne l’apprécient pas d’habitude. Mais je n’y étais pas. Elle a pu mûrir le rôle. Cette Mim`i, c’était à quelle date ? Elle a beaucoup progressé dans la maîtrise de ses moyens (qui sont ce qu’ils sont) depuis 1997 environ (où ce n’était pas fameux dans le répertoire XIXe-XXe). A présent, elle tient une attention spécifique à utiliser le vibrato comme un élément d’expression, avec une efficacité et un bonheur tout particuliers, je dois dire. Alors qu’auparavant, les sons droits étaient fréquents, y compris dans le répertoire romantique et postromantique. Sa Tatiana de 1997 était cependant remarquable. Ah oui ? Je n’y étais pas non plus. Ce n’était pas trop vert ? Ce que je connais d’elle de cette époque (Boïeldieu, Vierne, Debussy, Varèse) est ce qu’elle a fait de moins exaltant à mes oreilles. Si, son Armide était très bien.
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