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Retour au menu - Caricature de Rossini

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En réponse à:
Ténor dans la tête

En réponse au message :
entre ténor et baryton

Mais pourquoi un baryton pourrait il se permettre des fautes techniques et comment passeraient elles inaperçues ??

Ca tient :
1) A la culture du public. On entend moins les graves que les aigus, sauf exercice particulier. Beaucoup de gens sauront entendre si un aigu est faux. Un grave, beaucoup moins. La voix de ténor est ainsi plus exposée.
2) Quitte à être la limite du poncif, la voix de ténor sonne souvent plus "claire", les imperfections sont ainsi plus visibles.
3) Surtout à la nature des rôles. Le rôle de ténor est généralement dans la séduction vocale, avec de longues lignes. C’est moins vrai, ou pas à ce point chez le baryton, où l’énergie peut primer sur la propreté.

Je parle là du rendu concret, de la vérité du concert en quelque sorte. Pas de ce que devraient faire (ou font) les artistes.
Une erreur de baryton se remarquera moins, tout simplement.

Il y a dans tous les répertoires des airs très délicats techniquement, qui ne pardonnent rien en exposant le chanteur

Mais statistiquement beaucoup plus pour les ténors, surtout si on ne s’arrête pas aux airs. Le baryton est dans le contrechant, plus camouflé, le ténor se voix confier des lignes très lyriques. Comparer deux rôles belcantistes très exigeants comme Manrico et di Luna, comme Arturo Talbot et Riccardo est très significatif. Oui, Riccardo et di Luna sont très difficiles, mais infiniment moins que leurs collègues. Il n’y a pas l’équivalent des contre-notes, ni cette exposition constante (et rivaliser avec la soprane !). Du coup, au moins nerveusement, il y a un "repos" beaucoup plus important pour le baryton.

Même dans le répertoire plus léger (prenons Le Pré aux clercs d’Hérold), le baryton est tout à fait accessible, et le ténor vocalise, monte régulièrement très haut, avec un degré d’exigence sans commune mesure. Idem pour le grand opéra à la française. Comparer Raoul et Nevers, l’amant de Caterina et son oncle (dans La Reine de Chypre), ou même Robert et Bertram... le résultat est toujours le même. Le duo Des chevaliers de la patrie, même comparé à la grande scène de Bertram qui précède le ballet dans le même acte trois, donne une petite idée de ce que je veux dire.

Je ne saisis pas le rationnel de votre raisonnement,

Il repose essentiellement :
- sur la nature de la voix, qui pour le ténor est culturellement plus exposée, pour entendre les défauts ;
- sur l’écriture des rôles, en moyenne beaucoup plus exigeante pour les ténors ;
- sur le déroulement concret du spectacle, qui protège structurellement les voix plus graves.

peut être pourrons nous en parler un jour de vive voix.

Ce serait bien volontiers !

David

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