En réponse à:
Ténor dans la tête En réponse au message : Pour ceux qui hésitent encore entre baryton ou ténor, soprane ou mezzo, apprenez d?abord à chanter, la voix et sa tessiture prendront leur place en même temps que la colonne d?air D?accord avec ça. Pour ce qui est des références de bons chanteurs, il faut ré-actualiser un peu... Je suis bien d?accord. 8-) Le pauvre Beuron n?est plus que l?ombre de lui même avec son dernier Wilhem du Capitole. Le rôle n?est pas passionnant, il faut dire. C?est surtout l?interprétation que j?ai trouvée timide par rapport à son Nangis (Chabrier) ou à son Pylade. En termes d?équilibre de la voix et de finesse, s?il y a mieux, je suis dubitatif mais preneur. Fouchécourt, une vrai caricature,passons... Il faut l?écouter au bon endroit, voilà tout. Dans les cantates de Clérambault, par exemple. Dans les mélodies de Ravel. Ou dans Die Schöne Müllerin - j?ai rarement entendu un interprète approcher à ce point la vérité d?une oeuvre, et avec une simplicité désarmante. Evidemment, on peut ne pas l?aimer dans les rôles-titres de tragédie lyrique et dans les rôles de caractère du XIXe, de Dickson à Cochenille. Moi j?aime bien, mais ce n?est pas sur les mêmes sommets, certes. Degout, aïe,aïe,aïe depuis son Mercutio du Met, attention... On ne peut pas juger quelqu?un sur une première apparition au Met. La technique n?a pas pu se fâner en un mois. Van Dam, quand il est sonorisé, c?est toujours bien. D?après ce que j?en sais, la voix est petite mais bien projetée. Tout dépend si on l?écoute à Bordeaux ou à Bastille, mais on ne peut pas lui retirer la qualité de ses interprétations. Ferrari,en voilà de belles "bascules arrières" pour les aigus... Je n?en suis pas fou, mais c?est tout à fait honnête à mon sens. Il ne "bascule" pas dans le répertoire français, tout au plus l?aigu est-il un peu dur. J?imagine que c?est pour Amonasro ? Oui, il faut bien vivre, mais ce n?est certes pas là où on l?attend. Le Roux, quel mauvais chanteur et depuis longtemps ! ... Si Le Roux est un mauvais chanteur, je ne vois pas qui, à part un Melchior, peut trouver grâce à vos oreilles. Ses Pelléas au début des années 90, ses disques de mélodies, ses plus récents Calchas, Boum et Golaud sont tout à fait exemplaires. Je réécoutais justement Pelléas ce soir, et à part Maurane, je ne vois pas qui peut rivaliser. La clarté du chant, de la diction, l?équilibre, le goût, l?engagement... Naouri et ses canards graillonnents(Les contes d?hoffmann aux Chorégies, Il paraît qu?il s?est bien amélioré pour Lyon cette saison. J?avais entendu sa prise de rôle dans la même production, ce n?était pas très en place vocalement, et pas enthousiasmant pour le personnage. Mais ça vient avec le temps. Eugène Onéguine,...) Forcément, le distribuer dans ce rôle, quelle idée saugrenue. Et le Kunde dans les Troyens, s?il n?avait pas "bouffé" plusieurs micros, on ne l?aurait pas entendu comme dans Nadir au Capitole ou dans La Favorite à Bordeaux.Alagna,même avec ses "dérives" de répertoires, c?est vraiment autre chose ! Eh oui, sauf qu?Alagna n?avait pas réussi à assimiler Cellini et a préféré aller se produire à la télévision suédoise avec son épouse. Alors Kunde, qui chante avec intelligence ces répertoires impossibles (Arnold quand même, c?est pas demain pour Alagna), qui défriche volontiers (Laërte, Enée, George Brown, Arnold, Idreno et Raoul à la fois, et avec ce talent, il n?y a pas foule en concurrence) il est un peu facile de lui jeter la pierre. A ma connaissance, on l?entendait tout à fait bien au Châtelet (renseignement pris auprès de sources chatouilleuses sur ce point), mais je n?y étais pas. Pour la Favorite, ce n?était pas génialissime en effet. Rôle trop lyrique ? Méforme passagère ? Manque de répétitions ? Je ne sais. Ce n?était pas indigne non plus, loin s?en faut, mais c?était assez standard pour un artiste de cette envergure.
|
Rossignolades | Parlons chant | Le coin des artistes | Partitions | Actualité des concerts | Petites annonces | Divers | Histoire |