,
Retour au menu



Retour au menu - Caricature de Rossini

Plan du site
Les brèves du site
Réactions aux articles
 
Statistiques
 
Participer
Espace rédacteurs
 




Des liens à suivre ...

En réponse à:
Ténor dans la tête

En réponse au message :
> Ténor dans la tête

Pour répondre à Michel : non, bien sûr, il n’est pas plus facile d’être baryton quand on est ténor (quoique, si on ne travaille pas...), mais lorsqu’on est à cheval, il est plus facile de rester baryton "à aigus". Un cas fréquent, notamment chez les amateurs qui n’ont pas le temps disponible pour travailler.
`

Geoffrey :
La disparition des Forts Tenors ? Je ne pense pas : Galouzine, Cura, Heppner (et Villazon qui en prend le chemin) en sont la preuve.

Le Fort Ténor est une spécificité française, et recoupe plusieurs répertoires ; à mon sens, elle a eu une courte réalité historique pendant 50 ans (difficile de juger avant 1920). On ne peut pas, je crois, le mêler à des formes de ténor dramatique.
Galouzine est un pur ténor dramatique. Il n’a pas du tout l’épanchement lyrique pour lui, la voix se dédouble lorsqu’il le tente. C’est vraiment le tenore di forza, l’équivalent italien du Fort Ténor (mais avec d’autres caractéristiques, notamment une plus grande longueur de souffle). Galouzine appartient à une tradition de solides ténors russes - dont il n’est pas, de loin, le meilleur représentant.
Cura, lui, est lirico-spinto. Si Galouzine pourrait, en dépit d’une français que je préfère ne pas imaginer, chanter Sigurd ou Samson, Cura a vraiment du mal avec ce type de rôle. Cet aigu qui "tourne" totalement à partir du sol3 est à l’inverse de la technique française, qui va vers l’aigu en mixant, même si les Fort Ténors n’en font pas usage. Pour lui, aucun lien avec l’école française.
Villazon est un ténor lyrique à l’italienne, très à l’aise dans les rôles lyriques français, pour ce que j’en ai entendu (son récital français). Mais il n’est pas Fort Ténor (plus petit format, couleur très latine, et surtout un volume et une projection très réduits, de l’avis général).
Heppner. C’est un cas tout à fait intéressant. Il n’est pas d’école française (cette voix extrêmement dans le nez, mais resserrée, sans cette largeur du "masque" français), c’est sûr. Mais en effet, son répertoire contient des rôles de Fort Ténor, comme Enée, et son potentiel, tout comme la qualité de son français, pourraient l’orienter chez Eléazar, Vasco de Gama, Sigurd, Samson. Sans être d’aucune façon l’héritier des Fort Ténors, il en a suffisamment de caractéristiques pour qu’on puisse le ranger dans cette catégorie, en poussant un peu les murs. A priori, le but de la catégorie est tout de même de décrire un type d’école française.
`

Pour le reste : oui, la volonté, le travail. Mais encore faut-il avoir conscience qu’on est ténor, la force, le temps, l’envie de travailler. Ca peut expliquer pourquoi on n’en trouve plus beaucoup, si ces voix ne sont plus détectées, ou avortent avant terme.

Pour l’affirmation "il n’y a plus de grands chanteurs français", à moi de prendre le relais pour la défense de la catégorie ;-) : si, il y a une grande quantité d’excellents chanteurs français, mais pas dans les ténors dramatiques.
Pour les ténors, il y a Beuron, Mas, Fouchécourt (mélodies), Auvity, Crook ; pour les barytons, Marlière, Tézier, Degout, Cachemaille, Huttenlocher, van Dam, Rouillon, Arapian, Théruel, Ferrari, Bou, Naouri, Henry, Le Roux, Lécroart, Kruysen, Bacquier (Leguérinel et Lapointe pour ceux qui aiment) ; pour les basses, Vernhes, Courtis, Varnier.
Alagna, bien que se fatigant pour des Radamès qui souffrent de la concurrence - lorsqu’on l’aurait attendu dans Les Troyens, dans Cellini (il ne savait pas la partition, donc remplacé par Kunde au disque, et nous n’avons pas perdu au change), dans La Reine de Chypre, Le Songe d’une Nuit d’Eté, La Reine de Saba, Le Prophète ou que sais-je... Il aurait pu prendre la suite de certains répertoires de Fort Ténor. On ne demandait pas forcément Eléazar ou Samson. Tout le monde y aurait gagné : lui en absence de concurrence, sa voix moins fatiguée à force de ’sombrer’, et nous pour le déffrichage du répertoire et la qualité remarquable du français. Mais je crois qu’il préfère les paillettes qu’il a vues dans le prestige du répertoire italien et des tubes français. C’est son droit, tant pis.

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.