Lors de la dernière Rossignolade, deux de mes amis chanteurs m’ont convaincu de venir les rejoindre au sein d’un groupe nommé « Le choeur international de Bordeaux » situé à 10 minutes de mon domicile et qui se veut être un Choeur et non une chorale
Etant ouvert à tout ce qui gravite autour de l’art lyrique, et n’ayant aucune expérience en ce qui concerne le chant en groupe, nous avons décidé ma moitié et moi de tenter l’expérience. Nous avons donc commencé à abandonner nos enfants une soirée par semaine de 20H30 à 23H00 pour vibrer au sein de ce choeur, qui est international surtout par le nombre de sujets de sa majesté que l’on y rencontre (le chef de chant étant lui-même Australien).
Notre audition préalable ayant été effectuée sans problème, notre recrutement est prononcé.
Là, il faut se fondre dans la masse, observer, participer, donner de la voix. Quand je ne sais pas je me tais et parmi tous ces choristes anonymes je contribue à l’accouchement du prochain spectacle auquel l’on songe déja à m’associer dans les prochaines semaines.
Que de précipitation... , mon chant me semble encore incertain, j’ai un peu de mal à me retrouver dans cette masse de partitions que l’on m’a donnée, il me manque les paroles sur la partie des basses, il y en a partout, c’est un vrai bazar..., je cherche ..., je susurre, je prends confiance, j’assure et il semble que l’on compte déjà sur moi... Doucement... je ne sais pas encore si ça me plait ...il faut dire que le nombre de mâles semble curieusement faire défaut dans ce genre d’institution.
- Spectacle Opérettes
- Samedi 18 juin 2005 à 21h - Espace culturel de Beautiran
Le répertoire est sympathique, des airs d’opérettes connus sont au programme, la veuve joyeuse, la fille du tambour major, les dragons de villars...une messe de Schubert, ces dames chantent bien, le chef de choeur est précis et compétent : tout pourrait être merveilleux, mais depuis ce soir, le quatrième j’ai le sentiment que je commence à m’enquiquiner derrière mon pupitre...
Il y a huit ans que je chante , seul ou à deux et je ne me suis jamais démotivé.
Là, quatre semaines après je me demande si je ne viens pas déjà de trouver les limites de l’exercice... j’ai même par moment le sentiment de chanter de travers surtout que le petit mal de gorge que j’avais à mes débuts semble poindre en fin de séance... Je m’aime bien et j’aime bien qu’on m’aime, là il me semble juste que cet amour est bien trop policé, que la responsabilité de l’interprétation est collective et de fait moins intéressante... à vaincre sans péril on triomphe sans gloire... je n’ai peut-être pas ce fameux esprit d’équipe... je suis peut-être foncièrement soliste ... c’est grave Docteur ?
Ma moitié qui a moins d’heure de pratique sur les planches que moi dans ce domaine continue à trouver l’exercice intéressant. Par solidarité, je vais donc continuer à l’accompagner et puis comme disait Brassens... la foi viendra d’elle-même ou elle ne viendra pas.
Amateur averti, j’ai déjà un emploi du temps bien chargé et je n’envisage pas rattraper un an de répétitions en trois semaines à marche forcée ni de renoncer aux objectifs que je me suis fixé, même si la polyphonie est un exercice intéressant . Peut-être faut-il que j’y mette moins de fougue, que je reste un peu en retrait, plus anonyme, plus sage, je ne veux pas que ce nouvel exercice me détourne de projets en cours.
Je finis de préparer la première partie de la Serva Padrona de Pergolèse que je dois chanter dans un mois avec ma collègue Anaïs soprano, c’est mon actuelle priorité depuis la dernière qui était l’obtention de mon Diplôme de Fin d’Etude de chant...immédiatement derrière j’enchaîne avec mon concert biannuel, mes bonnes oeuvres ;-)... Je dois m’attaquer en parallèle à un arias de l’oie du Caire (Opéra de Mozart)... et à un autre morceau à boire dans l’étoile du nord de Meyerbeer... peaufiner la danza de Rossini ... Vais-je arriver à tout faire correctement ?
On est le lendemain..., Le téléphone sonne, le chef de choeur Brian STANBOROUGH me propose de passer deux heures en individuel avec Fabienne et moi pour rattraper notre retard... comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, je dis oui ... on verra bien si une vocation arrive à naître ... à suivre.
Pour ceux que ça intéresse, ce choeur répète à Gradignan (33170). Pour ce qui est des détails pratiques, on peut joindre son président, Mr Adrien REY au 05.56.89.88.54 ou par mail : rey.adrien@neuf.fr .