Pour démarrer cette nouvelle année que je vous souhaite heureuse et Lyrique, j’ai choisi de vous parler d’un de mes compositeurs fétiches trop oublié : Adolphe ADAM.
Dans mon coeur il cotoit le grand Wolfang et Domenico Cimarosa. Ne me demandez pas pourquoi, il y a des choses que l’on sent comme ça, d’instinct...peut être mon coté Don Quichote. Adophe et Dominico ont besoin d’être redécouvert et défendu c’est peut être pour ça.
Oui je sais, si on lit tout ce qui le concerne, Adolphe ADAM est souvent taxé de musicien facile, qui a fait dans le goût du public et surement pas assez intellectuel pour que les musicologues ou les gens bien pensant s’y intérressent.
Pour ma part, je revendique cette « ringardise » toujours accompagnée d’un air Bachique, ainsi que le coté désuet de son oeuvre. C’est un pan entier de la culture musicale Française qu’il ne faut pas oublier et je trouve dommage que ceux qui n’ont jamais écouté un opéra d’Adolphe ADAM puissent se permettre des jugements hâtifs.
Je conseille vivement à ceux qui ne connaissent pas, d’écouter "Le Toréador" ou "Le Chalet". On trouve aussi également au disque le fameux "Postillon de Longjumeau" (Air : Ton tourterau t’appelle) ainsi qu’une vieille version de "Si j’étais roi".
Le Toréador est vraiment un petit bijou qu’il faut avoir écouté une ou deux fois (en enduisant un mur, en bricolant, en repassant ou en faisant la cuisine) pour se laisser prendre au coté enjoué et "facile" de l’oeuvre qui fait qu’on ne peut plus se lasser d’écouter et de la ré-écouter.
Le 4 janvier 1855 A.ADAM écrivait : « je n’ai guère d’autre ambition, dans ma musique de théâtre, que de faire claire, facile à comprendre et amusante pour le public. Je ne puis faire que la petite musique, c’est convenu. Je me contente donc de faire comme je puis, comme je sais, et j’attends que le public se lasse de moi pour cesser d’écrire. »
Il semble donc, que déjà à l’époque, il était contesté. Personnellement je trouve qu’il mérite que vous le re-découvriez.
J’ai réussi à acquérir récemment les partitions "le bijou perdu" et "le muletier de Tolède" et j’éspère arriver à convaincre d’autres de mes amis chanteurs d’essayer de m’aider à faire revivre ce répertoire.
Si vous avez une partoche dans un coin avec écrit dessus "Musique de Adolphe ADAM" et que je n’ai pas encore , je suis prêt à vous l’échanger contre autre chose, un paquet de nouilles, quelques euros ou tout simplement ma considération (C’etait le moment de la pause publicitaire ;-) )
Jacques François Fromental Halévy à l’Académie des Beaux-arts disait : « Si l’on jette un regard sur la vie d’ Adolphe Adam, si on l’embrasse d’un coup d’œil, on peut la résumer en peu de mots. On y verra le travail, le courage et la foi ; un cœur loyal, un talent rare, et de charmants opéras. »
J’éspère que cette modeste intervention pourra faire en sorte que tout ceux qui comme moi ont pu lire des propos bien tranchés et négatifs sur son oeuvre, prendront le temps de se faire par eux-même une opinion et sans doute verront-ils que la critique s’est injustement déchaînée sur ce compositeur qui ne doit pas être connu que par son "Minuit Chrétien" ou par son ballet "Gisèle".
... Jusqu’à la fin du 19 eme siècle, la polémique se déchaînera à chaque reprise de l’une de ses œuvres, la vogue wagnérophile ne manquant pas d’en dénoncer la légèreté... (voir lien)
Pour ce qui veulent approfondir, je vous conseille cet article de Geoffroy BERTRAN qui est très complet et vous engage également a aller voir sa production sur le site de standford. Enfin Adam sur le site Opérette