Il y a bien longtemps que je ne vous ai pas écrit un petit article et il est vrai que ce site commence à s’empoussiérer tant son principal auteur est pris par d’autres aventures. Pour raviver un peu votre intérêt, et pour vous faire part de mes dernières observations, j’ai décidé aujourd’hui de vous parler de ces oeuvres qui ne sont plus jouées nulle part et qu’il est sans doute dommage d’oublier.
Je souhaite vous parler des opéras, opérettes, bouffonneries ou saynettes en un acte qui ne sont jouées dans aucun des théâtres nationaux et qui au fil du temps sont devenus complètement oubliés.
J’ai découvert ces ouvrages, un peu par hasard, lorsque l’on m’a proposé de monter Pomme d’api d’Offenbach pour l’aventure de l’opéra de Barie commencée cette année. Ce petit condensé génial de savoir faire du maître Offenbach m’a incité à regarder s’il n’y avait pas d’autres ouvrages avec cette poésie, ce sens du théâtre et de la musique. J’ai fouillé et j’en ai trouvé plein !
Mesdames, Messieurs, il y a de nombreux ouvrages en un acte avec deux trois ou quatre personnages qui sont de purs petits chefs d’oeuvre et que personne ne connait (ou peut être quelques initiés) parce qu’ils ne sont jamais joués dans les grandes institutions et parce qu’il n’existe pratiquement pas d’enregistrements.
Chez Offenbach, j’ai découvert "une demoiselle en loterie", "Pépito", "l’île de Tulipatan", "la leçon de chant electromagnétique", "les deux aveugles", "un mari à la porte", "Monsieur choufleuri" .... et il y en a beaucoup d’autres.
Chez Lecocq, " le testament de Monsieur crac", chez donizetti "Rita ou le mari battu", chez Massenet "la grand’ tante", chez Gluck "l’ivrogne corrigé" chez Mozart "l’impressario", chez Delibes "l’omelette à la follembuche" .... la liste est longue, ils en ont tous fait.
Là,je viens de vous parler des compositeurs connus mais qui connait encore Frédéric Barbier , François Chassaigne, Firmin Bernicat, Paul Lacôme, Victor Robillard, Nargeot, Gaston Serpette ou Léon Vasseur qui ont pourtant beaucoup oeuvré pour ce type de répertoire ?
Ces ouvrages faciles à monter étaient sans doutes destinés à remplacer la télévision au temps où elle n’avait pas été inventée.On allait au théâtre comme on sort faire des courses. Les ténors dans ces ouvrages ne dépassent jamais le "la", ce qui est confortable. L’histoire est aussi importante que la musique et tout ça est condensé pour tenir moins d’une heure et pour être accessible à un large public. La crème, juste la crème.
J’entends déjà les censeurs du bon goût venir s’offusquer que l’on puisse dire du bien de cette musique légère, dont ils ont entendu parler dans les livres... Ecoutez pour de vrai cette musique ( si vous trouvez les rares enregistrement que l’on arrive encore à dénicher) , faites-vous votre opinion vous-même et vous verrez, vous vous surprendrez à aimer ça.
Pour ma part, je suis déterminé à rester curieux de tout ce répertoire oublié : je fouine, je cherche, je commande, j’échange et dans ma démarche, je vois bien que nous ne sommes pas si nombreux à avoir cette curiosité d’exploration d’un passé oublié. Au fait, j’ai trouvé un lien sympa où l’on trouve des partitions complètes ... c’est là
C’est vrai qu’il y a aussi du moins bon et du pas bon du tout, mais il y a aussi beaucoup de vrai trésors et c’est toujours un vrai bonheur lorsque l’on en trouve un.
J’espère vous avoir donné un peu envie d’essayer d’écouter ce répertoire et pourquoi pas d’essayer de le chanter... En ce moment ,personnellement,je me régale avec l’air de Pigeonneau d’une demoiselle en loterie ou le couplet de Pistache tiré de Bagatelle d’Offenbach .... C’est l’fa aigü qu’ça s’appelle, quand j’me suis bien débattu j’pense à vous et j’dis mamzelle ... son coeur c’est mon fa aigü ;-)
Ci-dessous quelques exemples de partitions en un acte :
PS : Je suis toujours prêt à procéder à des échanges ... envoyez un petit mail : jmchoisy[a]gmail.com