JE tente un article sur le duo que je considère comme un art à part entière dont je n?ai d?ailleurs pas encore acquis toutes les subtilités.
Ceux qui ont essayé la discipline savent que la chose n?est pas simple et pour des amateurs dont je fais partie, l?exercice se termine une fois sur deux par forfait de l?un des deux, même si au début tout le monde est plein de bonne volonté.
Premier point et non des moindres, il faut être deux(trois avec le pianiste) et il faut donc trouver une âme soeur avec laquelle on va passer de longues heures à s?ajuster, se caler. Autant bien s?entendre si l?on veut qu?une complicité arrive à s?installer.
Deuxieme point, le duo est ingrat, vous bossez beaucoup et une fois que vous maîtrisez ce morceau vous ne pouvez le chanter qu?à condition d?être à deux. Ce n?est pas toujours simple et ce travail devient quelque chose que vous avez à votre répertoire et que vous ne pouvez ressortir qu?à condition d?avoir le bon partenaire au bon moment.
Troisieme point, celui ou celle qui se tape le contre-chant doit bosser trois fois plus que l?autre qui souvent ne voit pas la difficulté de celui ou celle qui le valorise, alors que ce dernier souvent n?a qu?a suivre la mélodie. Il n?est pas rare que ce soit le ténor ou la soprano qui ait le beau rôle, et les laborieux dont je suis qui ont l?honneur d?intervenir se doivent d?être irréprochables .
Mais bon, une fois que vous connaissez votre partie, que vous avez trouvé le ou la bonne partenaire, que vous avez réussi à chanter alors qu?une soprano ou un ténor vous couvre et vous tire irresistiblement vers votre tessiture haute-contre, alors, si vous savez moduler pour rester à l?unisson et regarder votre partenaire au bon moment pour respirer en communion, alors oui, le duo devient un moment magique.
En ce qui me concerne, j?ai quelques trucs que j?ai réussi a mener jusqu?au bout... : j?ai à mon répertoire le duo du père dans la Traviata (un quart d?heure de bonheur), le duo de pepito et betina "j?aime bien mes moutons" , le duo entre Attila et Enzio dans Attila de Verdi. Je suis actuellement en train de finir de mettre au point le duo de la mouche dans "orphée aux enfers" d?Offenbach bzzzzz (un peu déjanté).
Pour le coté partenaire toujours sous la main, j?ai réussi, il y a trois mois à convertir mon épouse au chant et nous travaillons ensemble "plus un mot" dans Monsieur Beaucaire de Messager, c?est tout en finesse et en subtilité, peut être serons nous au point d?ici septembre... Nous travaillons également "L?amour c?est une echelle immense...O beau nuage qui voyage" dans la vie Parisienne d?Offenbach, c?est également charmant et ça ne réclame pas 110 décibels ce qui va bien pour la voix naissante de ma moitié et m?oblige en ce qui me concerne a rester tout en nuances.
Ma petite femme débutante s?en tire donc honorablement et j?espère que nous pourrons tenter ces deux airs lors d?une prochaine rencontre avec nos amis de vocalise.net.
Mon article sur le duo se termine, mes recherches sur le net ne m?ont pas permis de vous indiquer des liens dignes d?interet sur le sujet, peut être aurez vous plus de chance que moi.
J?éspère que vous aussi vous pourrez nous faire part de vos expériences sur cette discipline, vos contributions sur le sujet sont attendues...