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  • Tosca dépoussiérée à Bordeaux

    4 février 2009 19:01 , par fanadopera

    J’ai assisté à la représentation de Tosca avec la distribution B. En ce qui concerne la mise en scène, j’ai bien aimé le premier acte et son final mais je trouve qu’au troisième acte il y a un réel contresens : les spectateurs devraient quitter les lieux après l’exécution (d’ailleurs pourquoi restent-ils ?) sinon les paroles de Tosca ne veulent plus rien dire et cela m’a beaucoup gênée !!!Pour le reste j’ai adoré la voix du ténor et l’orchestre !

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Tosca dépoussiérée à Bordeaux
Une très belle soirée
Le 4 février 2009


Ce mardi 3 février, c’était la dernière de Tosca pour le cast A à l’Opéra de Bordeaux. Il y avait un petit bout de temps que je n’avais pas remis les pieds au sein de cette institution et j’ai pu remarquer qu’à l’extérieur la place de l’Opéra avait changé, que les travaux du grand Hôtel étaient terminés et que l’environnement extérieur faisait maintenant très "carte postale".

Bordeaux est belle dans son écrin de lumière mais ce cadre idyllique ne m’empêchait pas d’appréhender de revoir encore une fois une Tosca à Bordeaux, deux ans et demi après la précédente production.

On m’avait laissé entendre que la mise en scène était un peu limite, en tous cas, pas conventionnelle et j’ai appris à me méfier de ce qui se passe dans la tête de ces "créateurs" qui souvent mettent en avant leur propre névrose et souvent oublient de "servir" l’oeuvre.

Place en première catégorie, bourgeoisie bordelaise au grand complet, nous n’étions pas dans l’ambiance des générales auxquelles mes relations d’amitié avec quelques chanteurs m’avaient habitué. Là, le public était différent. C’est toujours intéressant d’un point de vue sociologique de voir qui fait quoi et qui se montre où. Le pare-terre était plutôt chenu et les balcons plutôt jeunes. Malgré le prix des places, l’opéra attire encore toutes les classes d’âge, c’est déjà un bon point qu’il faut souligner et saluer.

Mais venons-en à cette Tosca qui me fit quitter ma tanière en plein hiver.

Catherine Naglestad était "Tosca", Alfred Kim "Mario Cavaradossi", Jean-Philippe Lafont "Scarpia". L’orchestre était dirigé par Kwamé Ryan. Connaissant bien Jean-Philippe Lafont au disque, il y avait au moins une valeur sûre dans le Cast qu’il m’était donné de découvrir. Je dois dire que je ne connaissais pas les deux autres.

On a beau être amateur d’art lyrique, on n’a qu’une vie et sa passion se vit en séquentiel. Bien heureux celui qui peut se targuer de tout connaître...

Anachronisme, modernisme, décalage, cette mise en scène de Anthony Pilavachi aurait dû me faire hérisser les cheveux sur la tête... et bien non, j’ai trouvé ça superbe !! Tosca était d’une sensualité qui ne laisse pas indifférent, la voix superbe, le jeu juste. Ce deuxième acte fût un réel moment de plaisir musical. Scarpia, encore plus ignoble que ce à quoi on s’attend habituellement, tatoué, cheveux gras, un gros "dégueulasse" qui ajoutait encore à la dramaturgie de l’oeuvre. Mario défendait également son rôle avec brio et m’a régalé d’une belle leçon de chant et de placement de la voix.

Que dire de plus sinon qu’il fallait y être, que si les voix sont bonnes tout paraît bon, que l’orchestre était superbe et les choeurs époustouflants notamment à la fin du premier acte.

Superbe soirée donc où je n’ai pas vu le temps passer malgré la légendaire dureté des sièges de l’institution.

Ah oui, il ne faut pas que j’oublie de saluer les bordelais que je connais et que j’ai pu reconnaître, Philippe Souque, Emma Kariotis, Olivier Békrétaoui et David Ortega qui participaient aussi à la magie de l’évènement.

Bravo à l’Opéra de Bordeaux pour ce spectacle de qualité qui donne envie de revenir.

Voir également cet article de l’AFP


Article publié par : jmchoisy