, SIGNATURE
Retour au menu
-->
8 Messages
  • > Le repertoire du baryton vers 1870

    29 septembre 2004 09:28 , par Olivier

    hallucinant effectivement.

    Pour moi parler de baryton sans parler de Verdi c’est ... un crime.

    repondre message

  • > Le repertoire du baryton vers 1870

    1er février 2005 10:27 , par Metella

    Je serais bien curieux d’entendre l’air du domino noir (de mémoire assez truculent) et la partition d’Halévy !Le Farfadet est bien plaisant mais sans réel saillie. Et pitié, qu’on oublie un peu Verdi !

    repondre message

    • > Le repertoire du baryton vers 1870 1er avril 2005 21:34 , par kastoria

      J’aimerais savoir si ce recueil existe encore, ou du moins pourriez -vous me donner les références ? Je suis professeur et prépare un mémoire autour des chanteurs des années 1860-70 : je ne suis pas du tout surprise de ce choix de répertoire puisque le grand opéra (français) faisait les beaux jours de la société musicale française.
      merci de me donner les références !!!

      repondre message

      • > Le repertoire du baryton vers 1870 2 avril 2005 09:22 , par Jean-Marc

        Bonjour,
        voila les renseignements que j’ai pu trouver sur l’ouvrage :
        Repetoire du chanteur, 2eme volume Baryton, publié sous la direction de M.H. PANOPFKA, Paris GBrandus& Dufou, 103 rue Richelieu au 1er

        le copyright en bas de certaines pages indique B. et Cie 9548

        J’espère que cela pourra vous aider. N’hésitez pas à nous faire partager vos recherches et a publier un article sur le site (lien participer)

        repondre message

  • > Le repertoire du baryton vers 1870

    4 décembre 2005 13:39 , par DavidLeMarrec

    Ce répertoire est assez représentatif en effet. Il ne manque guère que Meyerbeer et Gounod. (oui, on jouait du Verdi en 1870, mais au vu du four des Vêpres siciliennes et du peu de temps à l’affiche de Don Carlos, ce n’est pas fort représentatif. Pas comme Guillaume Tell !)

    Pour ce qui est de la valeur "morale" de ce répertoire, oui, il y a des modes, et aussi des attentes et des nécessités qui varient. A l’époque, les théâtres étaient privés et devaient équilibrer leur budget. Point de musique trop difficile, donc. Il fallait aussi faire briller tel ou tel chanteur -les frasques musicales des Carvalho à l’Opéra-Comique sont à ce titre célèbres -, satisfaire telle ou telle attente thématique du public - qu’on pense à Robert le Diable.

    Pour certaines oeuvres méprisées, c’est une perte incontestable : les Meyerbeer, les Reyer... Pour d’autres, c’est plus discutable. Je suis comme vous assez admiratif de certaines oeuvres d’Adam. Auber propose toujours des oeuvres de jolie facture, mais de là à publier l’intégrale, il y a un pas que je ne franchirais pas à mon sens.
    Quant à Halévy, j’ai eu pas mal de peine en découvrant son Charles VI qui, pour une chanson patriotique et quelques beaux ensembles, comporte beaucoup de tunnels.

    Oui, les ouvrages médiocres sombrent dans l’oubli et à juste titre (voir l’impossible résurrection du Chevalier Saint-George, malgré les efforts d’Alain Guédé). Mais ne surtout pas en déduire que les ouvrages oubliés sont mauvais, c’est vrai. Il suffit de circonstances de création peu favorables pour qu’un monument soit laissé dans les tiroirs.

    Bon courage pour votre sacerdoce !

    David - séculier

    repondre message

  • Le repertoire du baryton vers 1870

    6 juin 2007 07:12 , par Olivier Nice

    Durant les 20ème et 21ème siècles, le rythme des créations s’est très considérablement ralenti, pour atteindre aujourd’hui un niveau de basses eaux jamais atteint dans l’histoire de l’art lyrique.
    Ce recueil fait seulement la part belle à des oeuvres restées au répertoires depuis leur création.
    Notre époque reste considérablement frileuse tant du point de vue de la création que de la redécouverte du répertoire ancien.
    L’évolution du gout du public (et des directeurs) vers des oeuvres possédant une cohérence dramatique (prépondérance de la mise en scène) et une capacité propre à remplir les salles (notion de répertoire "intemporel" et inamovible)laissera je le crains bien peu de chance dans les années à venir aux répertoires oubliés des trois premiers siècles de l’histoire de l’opéra.
    D’autant que les résurections sporadiques (du XIXème en particulier)pêchent très souvent par des interprétations chancelantes....
    Le rythme faiblissant du nombre de représentations et de productions dans les théâtres lyriques n’aidera certainement pas à inverser cette tendance.
    Au reste, comment défendre le répertoire français du XIXème en le juxtaposant à Wagner, Verdi, Mozart, Strauss....
    Par exemple la redécouverte tonitruante de Cyrano de Bergerac d’Alfano par la famille Alagna n’a eu pour effet que de se convaincre que ce compositeur avait été tout à fait justement écarté par l’histoire au profit de Puccini.
    Sauf une recrudescence soudaine (et improbable) du goût pour le kitsch, je ne perçois pas dans l’immédiat la possibilité de renaissance d’un certain répertoire oublié.....

    repondre message

    • Le repertoire du baryton vers 1870 6 juin 2007 08:44 , par Jean-Marc

      Je suis 100% d’accord avec vous et je vous invite à lire mon prochain article en préparation sur le site qui soulève ce problème...

      D’après ce que vous dites tout le 19 eme siècle de l’opéra Français est kitsh... je crois surtout qu’il est méconnu !... et puis pour écouter un opéra , il faut renter dans ses codes... ceux de l’opéra français de l’époque ne sont certes plus ceux d’aujourd’hui, faut il pour cela l’oublier ?

      Merci en tous cas de vos interventions constructives .

      repondre message

  • Le repertoire du baryton vers 1870

    21 février 2009 15:18 , par papageno

    Je me rends compte combien l’oreille est un organe plus facilement offensable que l’oeil. Autant l’oeil des gens s’est habitue � l’art moderne, autant l’oreille reste irremediablement attachee � la tonalite, support stable et rassurant. Je vois des "comedies musicales operatiques" telles le Fantome de l’Opera ou les Miserables tenir depuis 20 ans � Londres et Broadway, non stop. N’est-ce pas aussi parce que ces oeuvres sont musicalement accessibles � des gens qui n’ont pas de connaissances scientifiques et analytiques en musique ? Berg est quasiment le seul compositeur "moderne" (et encore, ses oeuvres ont 80 ans...) � etre reste "au repertoire". Tous les autres creent un opera qui tombe quasi-immediatement dans l’oubli. "The Tempest" de Ades tient encore un peu. Mais rien � voir avec les oeuvres du 19e, qui enthousiasmaient le public meme "populaire". Il faudrait revenir � des oeuvres plus accessibles, plus tonales. Je sais bien que ca va a l’encontre du principe d’evolution. Encore que, apres l’atonalite et le serialisme, qu’est ce qui reste a trouver ?
    De la musique sans notes ? Sans musique ?
    Tant de compositeurs refusent la tonalite, car ils la considerent comme une regression, et ceux qui y cedent se voient couvrir d’injures telles que : "ils regressent au point d’en revenir a composer comme Schubert". Pauvre Schubert. Dans son genie, il ne meritait pas d’etre vu comme un archaique aux yeux des pourfendeurs de la tonalite.
    Si le public aime la tonalite, pourquoi ne pas la lui rendre ?
    Est-ce si honteux de revenir aux principes qui nous ont donne 400 ans de musique ?

    repondre message

Répondre à cet article



Des Rossignolade


article précédent - Des partitions d’opéra en ligne   article suivant - Rossignolade en décembre
Le repertoire du baryton vers 1870
Qui connait encore ces ouvrages ?
Le 28 septembre 2004


Ce matin, je viens de recevoir par la poste un ouvrage acquis sur internet sur un site de vente aux enchères.

Son titre : "Répertoire du chanteur - Baryton"

Rien d’extraordinaire me direz vous, s’il ne s’agissait d’un recueil d’arias qui date approximativement des années 1850-1870.

En premier lieu, ce qui m’a poussé à enchérir sur cet ouvrage un peu plus cher que d’habitude, c’est qu’il comportait trois airs d’opéra d’Adolphe Adam, compositeur oublié dont je suis amateur, comme d’ailleurs Jean-François Khan qui m’a donné il y a quelques années par le biais d’une émission de radio, l’envie de m’y intéresser (Je le remercie en passant pour cet enthousiasme communicatif ). Les airs en question sont donc :

  • La poupée de Nuremberg - A moi la jeunesse.
  • Le Farfadet - On dirait que tout sommeille.
  • Giralda - Ange des cieux, charme des yeux.

Une fois le survol de ces trois morceaux passé, j’ai regardé ce qu’il y avait d’autre dans ce recueil et ce qui pouvait être considéré comme le répertoire du baryton de l’époque. Et bien croyez moi, cela n’a rien à voir avec le répertoire du 20ème et encore moins du 21ème siècle . Je vous livre le reste de la liste. A une ou deux exceptions près vous verrez comme moi que c’est autre chose ...

  • Rossini - le siège de corinthe - qu’à ma voix la victoire s’arrête.
  • Rossini - Robert Bruce - Eh quoi, chez vous la crainte.
  • Rossini - Le comte Ory - Danc ce lieu solitaire.
  • Auber - l’enfant prodigue - Toi qui versa la lumière.
  • Donizetti - La Favorite - Fernand de votre amour.
  • Auber - Zerline - Non plus longtemps je ne saurai tenir.
  • Halevy - Guido et Ginévra - A nous ces palais, ces splendeurs
  • Auber - Les chaperons blancs - J’arrive et voici bien le rendez-vous.
  • Halevy - La reine de Chypre - Ah plus d’espoir.
  • Adam - La poupée de Nuremberg - A moi la jeunesse.
  • Halevy - Le lazzarone - Vous l’exigez... n’importe
  • Halevy - Le shérif - Allons de la franchise.
  • Adam - Giralda - Ange des cieux, charme des yeux.
  • Adam - Le Farfadet - On dirait que tout sommeille.
  • Auber - Le domino noir - Nous allons avoir.
  • Auber - La barcarolle - O toi dont l’oeil rayonne.
  • Auber - La muette de portici - Voyez du haut de ces rivages.
  • Gluck - Iphigenie en Tauride - De noirs pressentiments.
  • Nicolo - Cendrillon - duo baryton ténor - Mon fils, mon fils.
  • Nicolo - Jeannot et Colin - Trio baryton 2 sopranos - Les rossignols dès que le jour commence.
  • Rossini - Il turco in italia - Duo baryton soprano - Per piacere alla signora.
  • Rossini - L’ingano fortunato - terzetto S,T,B - Quel sembiante e quelle sguardo.

On peut constater que Mozart n’y est pas, ça n’était pas à la mode sans doute (c’est regrettable !), Verdi non plus, par contre beaucoup de Rossini, d’Auber et d’Halevy.

Cette petite remontée dans le temps nous permet de méditer et de nous demander quels seront les opéras qui auront refait surface dans un siècle ou deux ? les canons du bon goût seront-ils encore les mêmes, ou aurons-nous redécouvert les nouvelles oeuvres que nous avons d’ores et déjà oubliées ?


Article publié par : jmchoisy