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2 mars 2006 20:11 , par Jean-Marc
Pour moi la plus belle voix et celle qui me fait le plus vibrer est la basse profonde et j’aurai bien aimé pouvoir chanter vers le bas.
Le problème, c’est que ces voix ne sont pas bien retranscrites au disque, la seule voix d’homme qui passe vraiment est celle de ténor, ça explique peut être la préférence des gens pour les voix aigües...
En ce qui me concerne je ne pense pas avoir de condescendance envers mes potes barytons et basse et c’est toujours vers eux que je vais en fin de scéance.
Je ne me sens pas non plus, plus con qu’avant, c’est souvent reproché aux ténors, cependant je me pose d’avantage de questions et je suis plus préoccupé par mes possibilités lors des moments de méforme, car c’est vrai, la tessiture de ténor demande plus de technique (c’est mon point de vue) et ne souffre pas de petite baisse de tonus, ce qui explique peut être un isolement ou une concentration particulière.
Sinon, j’ai aussi eu à faire à des ténors qui se la jouaient un petit peu, mais on se la joue comme on peut et ceux là peuvent peu... Personellement je ne pense pas avoir changé... Il est vrai que j’ai encore 8 ans d’avance comme baryton ;-)
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Je sens comme un besoin de te "justifier" Jean-Marc ; j’espère que ce n’est pas le cas car j’ai bien pris soin de définir le cadre de cet article qui ne concerne pas les gens comme toi qui font cette démarche d’une manière réfléchie et encadrée par des professionnels, bref qui ne font pas n’importe quoi. En aucun cas cet article ne vise à t’attaquer que ce soit toi ou tous ceux qui font la même démarche que toi. Mais tu le dis bien, tu as déjà rencontré des gens qui agissaient comme ça au cours de tes expériences chorales et je pense que on en trouve toujours quelques uns dans les choeurs amateurs. Je cherche simplement à comprendre qu’est ce qui pousse certaines personnes a vouloir être ténor à tout prix alors que manifestement elles ne le sont pas. Pour ce qui est d’être con comme un ténor je crois que ça fait partie des gentilles "taquineries" que se jettent les pupitres entre eux.. Je crois qu’on dit aussi cocu comme un baryton et saoul comme une basse.. alors ma foi...
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Je ne me justifie pas, je suis assez d’accord avec toi.
Comme j’ai du valider ton article, j’ai donc, de fait été le premier à le lire, et donc, j’ai bien été obligé de me demander s’il s’appliquait à mon cas ;-).
Il n’est jamais mauvais de procéder à une petite introspection...
J’ai mis 9 ans à aller vers le repertoire ténor, on pourra pas me reprocher de m’être précipité pour voir les choses d’en haut, mais maintenant que j’y suis, je m’y plait bien, et je sais que je vais y rester.
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C’est bien pour ça que dès les premières lignes de mon article j’ai pris la précaution de dire que ça ne s’appliquait pas aux personnes qui, comme toi, font une démarche réfléchie, ce n’est pas pour être "politiquement correct" à ton égard mais parceque je fais très bien le distingo entre les gens qui adoptent ta démarche et ceux dont j’ai décrit le comportement dans ce papier.
Sachant que certains lecteurs peuvent se sentir visés j’ai aussi précisé en fin d’article que les attitudes que je rapporte ici et que j’ai pu constater de mes propres yeux ne sont pas une généralité et que tout le monde ne se comporte pas ainsi dans les pupitres de ténors ou de barytons-basses.
Toutefois je suis assez conscient que cet article incite à une certaine introspection (ce qui n’est pas un mal comme tu le dis) et je dirai ici que tout en écrivant ce papier je me suis aussi demandé si je n’avais pas moi-même parfois adopté ce type de comportement vu qu’ayant des aigus assez facile il m’est arrivé au début de mes activités chorales d’être parfois bombardé "ténor".. Aujourd’hui je refuse ce genre de chose car pour ce qui me concerne je suis un baryton avéré, me sens très bien dans cette tessiture et n’en nourris aucun complexe par rapport aux pupitres les plus aigus.
Je dirai pour finir que moi aussi la voix qui m’impressionne le plus c’est celle de basse profonde. Mais bon la nature nous donne un timbre et on fait avec. L’essentiel étant de se faire palisir.
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Oui la basse profonde m’impressionne beaucoup.
Mais j’apprécie de plus en plus la voix de ténor ... et je commence à comprendre pk elle est tant jalousée (c’est quand meme pas pour rien).
Il n’y a malgré tout aucun complexe de supériotié (ni d’infériorité comme j’avais au début) à avoir.
J’adore la basse, j’adore le baryton et donc maintenant le ténor ... meme si me préférence va désormais à ce dernier.
En meme temps que ne donnerais je pas pour etre baryton pour par exemple jouer Iago.
Là ou je ne suis par contre pas d’accord avec Jean-marc c’est sur le fait que la tessiture de ténor demande plus de techniques que celle de baryton ou basse : honnetement je pense que c’est aussi dur de faire des aigus propre (techniquement et artistiquement) que de faire des graves propres.
Par contre les graves pardonne plus les erreurs que les aigus surement car on les entend bien moins.
Enfin ce n’est que moins ptit point de vue.
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Je suis aussi d’avis de dire que la technique est aussi difficile que ce soit pour chanter ténor, baryton ou basse.. Moins un grave est soutenu et plus il s’effondre tout comme un aigu, mes profs de chant (ainsi que Mr Doumène, Basse à l’opéra de Paris) me disait que lorsqu’on descendait dans les graves il ne fallait pas se laisser aller à la facilité sinon le grave était dans les choux et qu’il fallait au contraire être bien attentif à bien soutenir la desccente dans les graves tout comme une montée dans l’aigu..
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On en vient enfin à parler des basses...
Je viens de passer une petite audition et me suis rendu compte que je monte pas mal dans les aigus (pour une basse). Je me demande donc un peu si je suis réellement basse.
Quelle différence entre basse chantante et basse profonde ?
Concernant la technique des basses, je crois qu’elle est assez spécifique et les résultats sont souvent médiocres dans les choeurs, parce que les chefs n’y consacrent pas beaucoup de temps ou la méconnaissent, et parce que certaines basses ne pensent qu’à la puissance, au détriment du timbre et de la couleur de la note.
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Monter dan les aigus n’est pas significatif, encore une fois je dirai que ce qui compte c’est votre timbre de voix et la tessiture dans laquelles vous êtes la plus à l’aise. Pouvoir émettre quelques aigus ne fera pas de vous un baryton ou un ténor. Je ne sais pas avec qui vous avez passé une audition mais si c’est avec un chef de choeur, allez chercher confirmation de ce qu’il vous a dit auprès d’un prof de chant qui connait bien son affaire.
Il est vrai que dans les choeurs les basses ont souvent le rôle de soutien de la mélodie qui est plutôt confiée aux soprani ou aux ténors, et comme leur ligne de chant est plus "discrète" elle peut susciter moins d’attention de la part de chefs de choeur. Toutefois un bon chef ne négligera rien car si tout ce qui est sensé soutenir la mélodie des pupitres les plus aigus est dans les choux l’oeuvre perdra beaucoup de son rendu et le résultat sera médiocre. Mais c’est vrai, les pupitres de basse (ou d’alti) peuvent paraître parfois frustrants dans les choeurs.
Basse profonde ou basse chantante je ne vous donnerai pas une réponse complète, peut être quelqu’un de plus qualifié que moi le fera. Mais il y a une différence évidente de couleur de voix, la basse profonde est plus "noire", mais il y a d’autres différences que je ne saurais pas bien énoncer ici.
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3 mars 2006 14:11 , par Olivier (alias Cololi)
Il y a surement du vraie dans cet article, mais nullement une vérité générale (et d’ailleurs la fin de l’article dit bien que ce n’est pas une vérité générale).
Personellement je revais ... d’etre baryton ... eh bien raté c’est ténor ... il a bien fallu que je me fasse à l’idée et que j’accepte ma voix.
De fait je n’ai aucun orgueil d’etre ténor, et je jalouse certains barytons.
Mais l’étape suivante c’est justement apprécier sa voix de façon à ne plus jalouser celle des autres (pas toujours facile çà).
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Bien sûr je ne fais part ici que d’exemples vécus et des questions que je me pose, mais en aucun cas je ne fais une généralité de ce que j’expose. On a la voix qu’on a et si on cherche bien il y a pour toutes les voix des compositeurs géniaux qui ont pondu des airs magnifiques qui permettent de vraiment se faire plaisir dans sa tessiture..
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Pas pour toutes les tessitures hélas. Il y a des répertoires entiers qui sont inaccessibles – et pas seulement aux falsettistes. Essayez un peu de vous trouver une place comme baryton dans un opera seria du XVIIIe...
Mais je suis surtout scandalisé par l’absence de répertoire pour basse octaviste. ;-)
Plus généralement, les basses ne sont pas toujours très bien servies, et on requiert bien plus leur aigu que leur grave, chose étonnante. Sans doute pour des raisons de vigueur, de projection et d’intelligibilité du texte. C’est ce qui a permis à certains rôles d’être chantés aussi bien par des basses nobles (du type Scandiuzzi) que par des barytons de type simplement dramatique (du type Nimsgern), comme le rôle de Roger dans Jérusalem de Verdi.
Honnêtement, à la lecture des partitions, ou à entendre certains interprètes, on se rend compte que la frontière entre basse et baryton reste largement oiseuse. C’est une question de caractère, de couleur, d’ampleur, de centre de gravité, mais il y a moins de différence entre un baryton et une basse qu’entre un ténor léger et un heldentenor. Les opposer comme deux catégories très distinctes est une habitude culturelle, mais je n’y vois pas de justification physique – alors que l’opposition ténor/voix graves me semble beaucoup plus évidente d’un point de vue technique. (Et encore, il peut y avoir des illusions culturelles là-dessus, un peu comme pour la distinction des couleurs...)
Oui, on peut s’appuyer sur l’étendue vocale des chanteurs, distincte (pas toujours beaucoup plus qu’entre deux types de ténor). Mais pas sur l’étendue des rôles, c’est cela qui est surprenant !
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çà à du vrai.
D’ailleurs il ne faut pas oublié que sous le reigne de Mozart il n’y avait que 2 catégorie chez les hommes : ténor et basse.
Je pense que les grands du 19° ont exigés de plus en plus des notes extremes ce qui a p etre obligé a faire une catégorie intermédiaire qu’est le baryton.
Ce n’est cependant pas dénué de sens.
Le baryton Verdien par ex, n’est ni un ténor, ni une basse, c’est réellement qq ch entre les 2 qui essaye d’avoir un peu des 2 catégorie.
Le baryton-basse, c’est à mon sens aussi un baryton ... car il n’y a pas la profondeur dans la couleur de la voix (la il s’agit donc plus de couleur que de tessiture) que peux avoir une basse, malgré une facilité a descendre.
Et souvent la confusion nait de cette dernière catégorie apparement assez répendandue.
Les vraies basses sont rares à mon gout, trop rare.
D’ailleurs j’ai déjà entendu des voix aux couleurs profondes étant basse ... je m’attendais à ce qu’ils soient basse profonde :
et bien non, juste basse chantante : c’est donc avant tout la couleur qui va différencier.
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Oui, le baryton-basse est un vrai baryton, comme le dit l’article-pas-encore-publié...
[Regarde en l’air et sifflote.]
Je ne suis pas sûr que la catégorie soit très répandue, à vue de nez. J’ai peur que ne s’y réfugient les barytons qui ont du mal avec les aigus. Mais ce n’est qu’une hypothèse de travail. 8-)
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6 mars 2006 00:40 , par DavidLeMarrec
Merci, Michel, pour cette espièglerie !
Je suis assez fasciné par ces barytons ou même ces basses qui se vantent de leur aigu alors qu’ils sont manifestement des ténors incapables de s’assumer – et qui ne franchiront jamais le pas, trop contents de pouvoir chanter Don Giovanni...
Néanmoins, je m’abstiendrai de trop médire, on a vu combien un revirement de situation peut être vite arrivé. Alors je reste mesuré avec mes collègues « d’en-haut » et « d’en bas ».
Bien joué pour la satire ! ;-)
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Merci David
Il n’y a ici aucune intention de "médire" j’ai simplement voulu parler de ces comportements que j’ai pu constater de la part de quelques individus mais je dois dire que partout où je suis allé chanter j’en ai toujours vu un ou deux comme ça ce qui a toujours titillé ma curiosité.
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Il n’y a ici aucune intention de "médire"
Oui, oui, je parlais de mon paragraphe précédent, pas de l’article - qui est de la pure et froide anthropologie, n’est-ce pas ? :-)
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Tu as complètement raison.
Assumer çà veux dire aussi , tout remettre en question, et apprendre a monter.
Et monter ... c’est tout sauf simple.
Pour monter de façon propre, sans forçage ... c’est pas évident çà demande énormément de temps, donc çà peux faire peur à certains ^^.
Personnellement je me suis dit un jour :
de 2 chose l’une : soit tu as des aigues hors du commun pour un baryton, soit tu es ... ténor tout ce qui a de plus normal.
Il a bien fallu se rendre à l’évidence.
Il est évident que la 2° solution est beaucoup plus fréquente donc ...
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10 juin 2006 19:46 , par alain jouandeau
Je suis tout à fait d’accord avec vous !
Certes, il est très agréable quand on chante de se laisser glisser, insensiblement, vers des hauteurs charmeuses...jusqu’à un certain point !
C’est comme une invitation diabolique : si, si, viens par ici, donne moi ton âme etc...
Il faut RESISTER !
Je peux chanter la matinée entière "vous qui faites l’endormie hi heu, n’entendez-vous pas, n’entendez vous pas etc..." sans aucune fatigue.
Mais si, telle une drogue, j’attaque "Ah ! Mimi, qu’il serait si doux de rester ici, la porte close...", 15 minutes plus tard, c’est effectivement clos,... jusqu’au soir.
Donc, je chausse du 43 et chacun dans ses baskets. La nature est bien faite et ne demande qu’une chose, qu’on s’en serve, pas qu’on la change.
Et puis, si cela plait à certains d’inventer la "basse colorature", ils ne faut pas les décourager : l’expérience est irremplaçable !
Bon chant à tous, soyez bien vivants.
De tout coeur avec vous, les amateurs Bordelais !
Alain.
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Bonjour,
Je prend des cours de lyrique depuis maintenant près de 04 ans avec un prof particulier. Je ne chante que des airs de ténors (air de carmen, air de ferrando, air du pêcheur de Perles etc...) J’ai eu l’occasion dans le cadre d’une audition privée de chanter Una Amorosa (Cosi Fan tutte), après ma prestation, trois des ténors présents m’ont affirmé que j’étais haute-contre sans aucun doute possible.
Il est vrai que j’ai certaines facilités à atteindre en vocalises les contre-ut et je monte jusqu’au contre-mi.
En cours je chante des airs avec des SI et des LA, je n’ai jamais demandé à ma prof dans quelle catégorie vocale je me situais car je pense qu’elle attend justement le travail de l’aigu qui commence seulement à être abordé de manière très précautionneuse de sa part.
Les trois ténors m’ayant affirmé sans aucune doute que j’étais haute-contre font partie de notre atelier lyrique dont un chanteur avec plus de 30 ans de chant de lyrique et qui connaît son affaire.
Bref, je ne sais plus quoi penser d’autant que je m’étais toujours laissé dire que j’étais certainement ténor compte tenu des airs abordés.
Que pensez-vous de tout cela ?
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Je pense que d’autres internautes vous donneront aussi des éléments de réponse. Mais sauf erreur de ma part et d’après ce que vous dites vous devez être avant tout ténor, ce doit être votre voix. La voix de haute contre c’est une voix de tête qui est accessible aux hommes qu’ils soient ténor, baryton ou basse. C’est une autre manière d’utiliser la voix qui peut très bien vous convenir mais à ce niveau il appartient à votre professeur de chant et à vous de décider d’exploiter cette voix et le répertoire qui va avec.
Ma réponse est certainement très incomplète mais je pense que ça devrait vous donner quelques pistes.
Cordialement
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La voix de haute contre c’est une voix de tête qui est accessible aux hommes qu’ils soient ténor, baryton ou basse. C’est une autre manière d’utiliser la voix qui peut très bien vous convenir mais à ce niveau il appartient à votre professeur de chant et à vous de décider d’exploiter cette voix et le répertoire qui va avec.
Attention, Michel, vous parlez du contre-ténor, qui peut être un ténor ou un baryton qui chante avec sa voix de fausset, en effet.
Mais le haute-contre est un ténor, vraiment un ténor, spécialisé dans les emplois de la tragédie lyrique française du XVIIe-XVIIIe. Il demande la maîtrise de la voix mixte, et une grande facilité dans l’aigu.
Je dirais que tout dépend de la tessiture et de la couleur. La tessiture de la haute-contre est assez haute (il faut tenir des phrases entre l’ut3 et le sol3 sans fatigue), la couleur assez clair. Tout dépend de la technique de vos aigus. S’ils sont très poitrinés et éclatants, ce n’est pas forcément cohérent. S’ils sont doux et légèrement mixés, alors il est tout à fait possible que vous soyez haute-contre.
C’est une voix rare et magnifique.
Pour vous en faire une idée, vous pouvez écouter au disque Howard Crook ou Ciryl Auvity, probablement les deux plus beaux représentants de la catégorie.
Je recommande en priorité Phaëton de Lully version Minkowski pour le premier et Callirhoé de Destouches version Niquet pour le second.
Bonne découverte !
Pour plus de détails, vous pouvez aussi lire ces deux articles ici même, consacrés à la question :
le premier
le second
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erratum : j’ai laissé échapper dans ma première phrase "le haute-contre", mais le terme est féminin.
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Oui David, je n’étais pas tout à fait sûr de ma réponse et je craignais de faire une confusion entre voix de tête et voix de fausset, c’est pourquoi j’ai pris pas mal de précautions dans celle-ci. Vous avez parfaitement raison, une haute contre est un ténor..
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La voix de tête et la voix de fausset sont deux locutions qui ont le même sens. :-)
Je voulais juste que notre visiteur ne fasse pas d’erreur, si possible, avec sa voix.
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Il me semblait qu’il y avait une difference entre voix de tête et voix de fausset.. Je dois dire que ça a toujours été un peu obscur pour moi. Merci de m’éclairer
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Entre voix mixte et voix de tête/fausset, oui, mais entre voix de tête et voix de fausset, il n’y en a pas à ma connaissance. En tout cas, toutes mes sources les donnent pour équivalentes.
Sinon, une curiosité : Gérard Lesne, qui chante à la fois comme haute-contre et contre-ténor !
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C’est un vieux débat, purement sémantique. La plupart de ceux qui font une distinction et dont je fait partie considère que la voix de tête correspont au mécanisme léger qui "se met" en place plutôt dans l’aigu de la voix et le falsetto un registre particulier dans lequel l’occlusion glottique n’est pas identique, mais qui se situe lui aussi plutôt dans l’aigu. Ah, la la c’est compliqué tout ça.jm
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Bonjour à tous, je suis chanteur amateur, et j’aimerais travailler ma voix de tête, seulement je n’ai trouvé que peu de vocalises sur internet, et les professeurs de chant coutent chère.
Pourriez vous me donner quelques exercices pour la travailler, ou un lien vers des vocalises pour voix de fausset.
A part vers le site : "www.vocalises.net", je connais déja et il n’y a que peu d’exercices pour voix de fausset.
Mon email : Brucespring@hotmail.fr
Merci à tou.
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10 octobre 2006 12:21 , par Anna-Belle
Bonjour à tous,
il y a des phénomènes similaires chez les soprani / mezzi / alti, au niveau du comportement en choeur.
La supériorité des soprani paraît acquise. Toutefois, il faut noter que les voix de soprani étant de loin les plus courantes, les chefs de choeur peuvent se permettre de "trier", ce qui fait que le pupitre est peut être au final réellement meilleur, mais cela n’entérine pas une supériorité d’une tessiture sur une autre, bien que l’on est tendance à confondre.
Il faut reconnaître que la qualité des pupitre d’alto pâtit parfois d’un manque de vraies voix graves, en effet les contralto sont rares.
En dernier commentaire, personnel, j’ai travaillé ma voix en mezzo et "appartient" donc aux alti en choeur. Il se pourrait que je sois "promue" soprano prochainement. A l’audition de rentrée du choeur dans lequel je chante, le couperte est tombé. Cela m’a fait un choc, et ma première réaction a été "vous n’allez pas me mettre chez les sopranes, quand même". Tout ça pour dire qu’il y a une fierté et un sentiment de groupe dans chaque pupitre, que cela est naturel et qu’on voit toujours les autres depuis là où on est. Pour finir l’anecdote, et rejoindre Jean-Marc, il semblerait que je ne sois pas mezzo mais colorature ! à suivre...
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Si je puis me permettre de vous donner un conseil, allez voir un professeur de chant compétent qui vous dira quelle est votre qualification. Les auditions à la sauvette juste avant une répé par le chef de choeur qui vas vous qualifier soprano ou alto c’est pas très sérieux.
Pour vous donner un exemple de sérieux, les auditions de recrutement du Grand Choeur de L’abbaye de Saintes se font en présence du chef de chant, d’un chef assistant et d’un professeur de chant. Les chanteurs, outre l’audition, sont qualifiés correctement et ne risquent pas de se briser la voix en s’égosillant dans un pupitre qui ne leur convient pas. Malheurerusement on ne retrouve pas cette démarche aussi sérieuse partout.
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20 octobre 2006 12:49 , par Julien
Bonjour...et bien moi je viens tout juste d’avoir 20 ans, je suis en 2ème cycle de chant au conservatoire de Grenoble et je suis...Ténor ! Cela dit, je tiens à remettre les choses à leur place, chacun à sa propre voix, basse, ténor, baryton, certes avoir des aîgus pour un homme peut apparaître comme l’objectif par excellence car ce n’est pas très naturel de chanter dans des tessitures élevées...encore que...mais l’important c’est de savoir s’en servir, de ses aîgus ! Je suis dans une chorale amateur en parallèle et je peux vous dire qu’il n’y a rien de pire qu’e de chanter à côté d’un "homme" qui s’évertue à chanter aussi haut, à la limate de la voix de fosset, alors qu’il est basse.Alors messieurs, assumez votre et vous aussi basses et barytons prendrez votre pied tout comme nous, les ténors !!!
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4 mars 2012 10:09 , par Hubert
Bonjour à tous ! Je pense que si l’on peut avoir du succès en chantant en clé de fa, la gloire appartient à ceux qui chantent en clé de sol...
Pour ma part, je chante quelquefois en 8ba. Mais l’essentiel est de servir la musique en se faisant plaisir avant tout.
J’ajouterais que je me passe parfaitement de la gloire et que je suis très heureux de pouvoir chanter de la musique russe.
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La "ténorite aiguë"
Le 2 mars 2006
Tous les visiteurs de ce site ont pu voir que beaucoup de discussions tournent en ce moment autour de la question "ténor or not ténor" à la suite d’une série d’articles publiés par notre ami Jean-Marc à qui il est arrivé une chose pas si rare : s’apercevoir qu’il avait peut être mal été guidé par ses précédents professeurs de chant et qu’il était en définitive ténor et non baryton.
Je tiens d’emblée à dire que ce que j’écris ici ne vise pas à critiquer les choix, ou à tourner en dérision ceux qui comme Jean-Marc ont, après mure réflexion, effectué une métamorphose vers la tessiture de ténor qui semble être la leur. Je veux simplement ici faire part d’expériences vécues au travers de plus de 20 années de chant, notamment dans des chœurs amateurs de tous niveaux où j’ai eu le plaisir de chanter.
Ce que j’ai baptisé ici la "ténorite aiguë" est une sorte d’état d’esprit que j’ai rencontré au sein de tous les chœurs amateurs que j’ai fréquentés et qui consiste à considérer comme un statut "supérieur" le fait de chanter dans des pupitres aigus. Combien de fois ai-je vu des chanteurs ayant manifestement un timbre de baryton ou même de basse s’évertuer à rester dans le pupitre des ténors même en craquant beaucoup d’aigus, ce qui nuisait forcément au rendu global de l’oeuvre chantée. Ces mêmes personnes, s’égosillant et finissant répétitions et concerts aphones étaient parfois fortement priées par le chef de chœur de rejoindre le pupitre des basses. C’est alors que, bien obligées de s’exécuter, elle "obéissaient", la mort dans l’âme, et je les voyais rejoindre le pupitre des basses avec un air de "déchu" comme celui que l’on verrait sur la tête d’un général fraîchement limogé. D’autres, par contre, réagissaient vigoureusement, refusant de chanter ailleurs que chez les ténors et menaçant de quitter "subito" le choeur si elles étaient obligées d’affronter ce "déshonneur".
D’une manière réciproque, j’ai aussi pu voir des barytons qui, parcequ’ils avaient quelques aigus, étaient "promus" au rang de ténor par des chefs de chœur peu scrupuleux, qui avaient besoin de peupler leur pupitre de ténors et ne se souciaient pas beaucoup de la santé vocale de leurs choristes. Ces "barytons promus" rejoignaient alors le pupitre des ténors non sans afficher une certaine fierté et en "frétillant" comme un écolier ayant reçu un "bon point". J’ai même vu certains barytons qui après avoir été promus "ténors" traitaient d’une manière un peu hautaine voire un tantinet méprisante les anciens copains du pupitre des barytons-basses.
Dans ces faits vécus que je rapporte ici, il n’y avait pas, à proprement parler, de véritables mauvais sentiments, et ces airs hautains ou ces sentiments que je décris ci-dessus procédaient de quelque chose d’inconscient profondément ancré dans l’être humain plutôt que de véritables mauvais sentiments.
J’ai pu voir le même type de comportement dans les pupitres de femmes à la nuance près que les manifestations extérieures des sentiments de "promotion" ou de "déchéance" étaient beaucoup plus discrètes que chez les hommes.
Je me suis toujours interrogé sur ces comportements, je me suis toujours demandé pourquoi le fait de chanter plus aigu s’assortissait souvent d’un sentiment de "promotion", de "supériorité".
Peut être est ce le fait que chanter plus haut entre en résonance avec une certaine vision de la hiérarchie dans notre société où les positions les plus "hautes" sont en principes les plus valorisantes. Peut être, pour chercher des raisons plus proches du milieu du chant, est ce parceque dans l’opéra (sauf pour Verdi qui a magnifiquement servi les barytons) le ténor était la vedette incontestée et passait devant la soprano tant et si bien qu’à la fin de la représentation il était toujours le gagnant à l’applaudimètre. Il est vrai que dans beaucoup d’opéras le ténor est le héro, ou le jeune premier qui rafle toutes les belles soprani alors que le baryton est souvent le déchu, le pauvre cocu qui perd sa promise ou bien le vieux barbon qui agite les flambeaux de la morale et de l’honneur que bafoue copieusement le fougueux "jeune et beau" ténor. Tout ceci peut inconsciemment contribuer à pousser les chanteurs amateurs à s’accrocher au statut de "ténor" alors qu’ils ne le sont pas et à leur faire faire des erreurs pouvant être fatales au niveau de leur santé vocale.
Voila des questions que je me pose à l’aune des constats répétitifs que j’ai pu faire dans ma vie de chanteur amateur au sein de chœurs amateurs. Bien sûr je ne me permettrai pas de parler du milieu professionnel que je ne connais pas bien où, je pense, un ténor est un ténor et un baryton est un baryton et où je ne crois pas que l’on puisse se balader d’un pupitre à l’autre aussi facilement.
Je voudrais préciser ici que ces comportements ne sont pas généralisés et que tous les barytons d’un pupitre ne rêvent pas d’être promus ténors et que réciproquement tous les ténors d’un pupitre ne vivent pas dans l’angoisse de "tomber" dans l’enfer des barytons-basses mais dans tous les chœurs où j’ai pu chanter j’ai toujours trouvé quelques individus se comportant comme je l’ai décrit ci-dessus.
Je ne suis bien sûr pas psychologue et il m’est impossible de livrer ici une analyse méthodique et très poussée qui expliquerait magistralement ces constats. Peut être que les éventuelles discussions que suscitera cet article apporteront des éléments intéressants.
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