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16 décembre 2007 22:42 , par papageno
Magnifique texte terriblement vrai.
Mais en chant, n’est-ce pas la même chose ? Prenez dix jeunes chanteurs (ou même apprentis-chanteurs) d’aujourd’hui. Demandez-leur si les noms de Battistini, Stracciari, Schlusnus, Lubin, Leider, Olivero, Sembrich, Journet, Dens, Massard, Maurane, Panzéra, Thill, Schmidt, Wittrisch, Vanzo... leur disent quelque chose.
Je suis convaincu que bien peu répondront par l’affirmative. Et parmi ceux qui auront déjà entendu parler de ces chanteurs-là, combien auront tenté de les écouter ?
Aujourd’hui, les apprentis-chanteurs se basent davantage sur Alagna, Villazon, Dessay ou Carlos Alvarez que sur Florez, Gruberova, Sutherland, Caballé, Massis ou Almaguer, et encore moins sur les légendes du passé qui, pourtant, possédaient la technique la plus accomplie du vingtième siècle...
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17 décembre 2007 15:18 , par Michel
Que dire de plus Jean-Marc que ce que tu as écrit ? Tout est dit et je m’associe totalement à ça...
J’ai, moi aussi, été dégouté par le show de Pagny dont la dernière trouvaille est de singer minablement le "Grand Brel" simplemement pour mieux vendre sa daube. Dailleurs ce monsieur n’en est pas à sa première m.... puisque qu’il a vendu à des tas de blaireaux, comme tu dis, je ne sais combien d’exemplaires de son CD intitulé "le baryton" dans lequel il ne chante presque que des airs de.... ténor.
Oui la vraie culture meurt et ne survivra qu’au travers de gens comme toi, comme moi, ou comme nos amis et bien d’autres qui font le même constat que nous et qui essaient de faire vivre ces valeurs dans les maisons de retraite ou devant des auditoire plutôt âgés.
Mon fils me regarde interloqué et d’un air empreint d’incompréhension quand il m’entend répéter un air lyrique, ça le barbe mais sa bonne éducation l’empêche de me le dire, je peux comprendre que ça le barbe, mais je ne comprends pas qu’il n’y ait pas un brin de curiosité. Il s’enfuie quand je lui suggère de ne pas se cantonner aux formes de musiques (si on peut encore appeler ça de la musique) qu’on lui impose aujourd’hui et quand je lui suggère d’élargir ses découvertes culturelles en écoutant de tout classique jazz etc etc . Il n’ose pas le dire mais j’entends ce qu’il pense du genre :
" ... mon pauvre vieux t’as rien compris, allez va, reste avec ta merde si ça te plait, je t’aime bien mais moi j’écoute du vrai et du bon.."
Je crois qu’aujourd’hui on est même tombé plus bas que le fait de composer de la daube, on ne fait même plus l’effort de composer, ça prend trop de temps, ça n’est pas rentable, alors on reprend des chef d’œuvres anciens ont les dépèce on les "relooke" en leur foutant une boite rythmique qui vous abasourdit et quelques "bruits" du style rap, techno, ou autres (histoire de ratisser le plus large possible dans les tranches d’âge) et on fait hurler dessus un pauvre type à qui on fait croire qu’il est un grand artiste et qu’on foutra au panier dès que les audimat ou les ventes de single baisseront.
Je parlais un jour avec une journaliste et je lui faisais part de ces tristes constats, elle m’a répondu très justement :
" Mais monsieur, la presse et la télévision ne sont que le reflet de la société dans laquelle nous vivons. Pour vendre des journeaux et des émissions TV il faut qu’elles plaisent au public sinon nous fermons très vite nos portes alors que voulez vous mon bon monsieur il faut bien vivre.."
Ces paroles résonent en moi chaque jour quand je vois ces émissions TV à la c.., ces articles de presse dits "people" et toute cette mayonnaise de m.... que l’on nous assène et quand je vois l’impact que ça a chez beaucoup de mes concitoyens.
Moi je ne vois comme sauvegarde que le repli sur moi même, je me ferme , je ne regarde plus beaucoup la TV et ne lis plus beaucoup de journeaux et je me fous de tout ce merdier. J’en ai marre de faire ces tristes constats et surtout de voir qu’une majorité est de plus en plus endormie, bercée par le chant de ces syrènes que l’on fait couiner pour en fin de compte parvenir à créer une société de moutons incultes qui bêlent quand on le leur dit qui consomment ce qu’on leur dit de consommer, et qui n’ont plus aucun libre arbitre. On y est déjà, sur les plateaux TV il y a des panneaux lumineux qui disent quand il faut applaudir, rire, faire ouhh, etc. Plus aucune spontanéité, rien que de la vulgarité et du tout fait, du pré-pensé... Et si les gouvernements, quelque soit leur couleur politique, n’ont pas réagi et ne réagissent pas je crois que c’est parceque ça les arrange bien. Gouverner un troupeau qui ne pense plus, ne discute plus et fait sagement ce qu’on lui dit même si c’est d’aller se pendre tant qu’on lui donne "panem e circence" c’est super pour les gouvernants les "décideurs" que l’on ne peut pas totalement blâmer de se remplir les poches sur le dos d’un tas de moutons qui se laissent tondre en faisant bravo et qui en redemandent même !
Allez je m’arrête là Jean-Marc car j’en ai tellement sur la patate que je n’en finirais plus, tu as compris que je suis d’accord avec toi.
Vivement la prochaine rossignolade....
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Bien d’accord avec vous Michel,
Moi aussi je fais figure d’extra-terrestre lorsque je dis à mes relations ou collègues de travail que je ne m’intéresse plus à toute cette merde. Je ne lis plus les journaux qu’épisodiquement, je ne regarde jamais la TV sinon des films que j’ai choisis ou des programmes pré-enregistrés. Vie politique et actualité me sont devenues étrangères.
Pour ce qui concerne l’attitude de votre fils, juste deux commentaires, l’un plutôt pessimiste -si l’on peut dire- l’autre pouvant j’espère être réconfortant.
En ce qui me concerne, je dois tout à mon père. C’est lui qui m’a fait découvrir très jeune la littérature (Gracq, Proust, Zola, Cendrars et combien d’autres encore), le jazz (Miles, Rollins, Parker, Baker, Art Pepper, etc.) et m’a donné un goût pour d’autres domaines (peinture, sculpture, architecture, ...). Ma mère m’a fait aimer les meubles anciens, la décoration et les antiquités. On a très souvent déposé des livres sur ma table de nuit, mais on ne m’a jamais forcé ou déprécié si je ne les lisais pas. J’ai aujourd’hui 40 ans, mes parents tous deux une bonne 60aine.
Premier commentaire : j’ai toujours fait figure de type bizarre auprès de mes camarades de classe ou autres. Le fait que je m’intéressais à la même chose que mes professeurs paraissait plutôt suspect.
Lorsque j’allais acheter des disques de jazz à "La boîte à musique" les clients, tous beaucoup plus âgés (je devais avoir 16 ans), ouvraient des yeux ahuris, puis finissaient par me conseiller spontanément leurs propres découvertes.
Alors que je lisais un fort recueil de Barbey d’Aurevilly (collection "Bouquins") à l’armée, un camarade m’a demandé si je lisais le bottin. Il m’a ensuite interrogé, incrédule pour bien s’assurer qu’il n’y avait aucune image dans mon livre. Ce cas est représentatif de toutes les personnes que j’ai rencontrées à l’armée, ormis 2 exceptions.
Ces expériences personnelles me portent à croire que les jeunes n’étaient vraisemblablement pas très cultivés déjà à mon époque. Cette supposée "mort de la culture" ne date donc pas d’hier.
Qu’en est-il des adultes ? Je ne suis aujourd’hui plus un jeune homme et j’ai toujours l’impression de détonner : j’ai récemment estomaqué bien involontairement un des mes voisins (la 60aine) en lui sifflant le passage d’un solo d’Hampton auquel il faisait allusion à brûle pourpoint et en lui disant que je savais qui était Pannassié (lorsque je lui ai proposé de lui prêter un CD d’Albert Ayler, je l’ai senti beaucoup moins chaud ...).
Tout ça pour en venir à cela (sans verser dans l’autosatisfaction) : même si beaucoup de gens bien intentionnés veulent penser que la culture est une chose populaire, je suis de plus en plus enclin à croire que les gens qui s’y intéressent représentent, hélas, une faible minorité. J’explique d’une part cela par le fait que cela demande (du moins au départ) un effort que tout le monde n’est pas prêt à fournir, et que les chances ne sont pas égales pour tous. Elles dépendent de l’environnement immédiat.
D’autre part nous sommes toujours dans une fausse image de "culture qui fait mal", bien conforme à nos racines judeo-chrétiennes. La culture doit être ardue et chiante : si ça fait mal, c’est que c’est bon pour moi. Le parallèle est aussi valable pour le travail : si tu as le sourire en travaillant et que tu sembles éprouver du plaisir, c’est que tu pourrais bosser 10 fois plus (travailleur souriant = glandeur).
Avec de pareilles représentations, on n’attire pas grand monde. Je crois que le secret est au contraire de rechercher le plaisir. Pour ma part, je n’ai jamais creusé les choses que je n’appréciais pas (j’ai lu juste assez de Yourcenar ou de Malcolm Lowry pour savoir que cela m’emmerde prodigieusement). Par contre, il m’a fallu de très nombreuses auditions du Ring pour venir à Wagner. Malheureusement, le plaisir ne vient pas tout de suite.
Second commentaire, positif, celui là : plus on baigne jeune dans ce type d’intérêts, moins ça demande d’efforts plus tard. Mon père m’a discrètement ouvert une foulitude de portes pour l’avenir. Après avoir écouté AC/DC et Pink Floyd -qu’il écoutait d’ailleurs parfois avec moi- je suis revenu vers 25-30 ans à énormément de choses qu’il m’avait simplement fait effleurer. Toutes ces portes étaient déjà entrouvertes grâce à lui et je n’ai eu qu’à les pousser légèrement pour les franchir. Tout espoir n’est donc pas perdu, bien au contraire ! Ces choses sont en germe, chez votre fils, et croyez-moi, elles referont surface un jour j’en suis persuadé.
Bien amicalement,
Fabien
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17 décembre 2007 21:14 , par philippe
Si l’intérêt des hommes politiques étaient d’élever le peuple, qui irait voter pour eux ensuite ?
Si l’intérêt des grands groupes capitalistes étaient d’enrichir spirituellement les consommateurs comment réussiraint-ils à fourguer leurs marchandises ?
On ne peut asseoir son pouvoir que sur la médiocrité.
Quelle est la place de la culture dans l’enseignement ? Quelques heures par semaine au primaire, 2 heures au collège (dont 1 à essayer de faire apprendre la flûte et des chansons de Duteil à des gamins qui pleurent en écoutant Tokyo Hotel) et plus rien ensuite.
Et nous parents, qui ramons derrière pour éveiller des enfants qui élevés en batterie finissent par se gaver de superflux et aller voter comme ils "sniferaient une ligne".
Alors que l’on a les moyens de s’acheter le dernier ipod, iphone, etc, on trouve que les CDs, les places de concerts sont trop chères. Quand les salles, les musées et divers spectacles donnés par des amateurs ne trouvent pas de public, les magasins, eux, sont pris d’assaut. Et pour satisfaire cette clientèle en manque, nos hommes politiques vont autoriser l’ouverture des centres commerciaux le dimanche.
Il est bien difficile de lutter contre ce système qui ne repose que sur la crédulité et l’inconscience du peuple.
La culture est une lumière au bout du tunnel !
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Tout ce que vous dites Philippe est bien vrai.
Toutes les multinationales et tous les grands groupes capitalistes qui se sont assurés (je me demande bien comment dailleurs...) le soutien inconditionnel des politiques ne peuvent vivre qu’en nous fourgant leur merde et pour cela il ne peuvent se satisfaire de ne combler que les besoins réels ça ne ferait pas assez de "chiffre" comme on dit. Alors il faut absolument créer des besoins, c’est à dire réussir à faire croire au maximum de consommateurs que le dernier ipod, que la dernière PS, que la dernière "création" sortie de leurs usines est un objet indispensable à leur vie. Bref convaincre le clampin moyen que si t’as pas le dernier machin-truc de chez trucmuche, oh la la !! Mais t’es un pov’ con, un ringard, un débile, tu ne vas pas pouvoir vivre tu es en danger de mort c’est sûr !!!
Pour cela il est nécessaire de réduire à zéro toute capacité de réflexion et de réaction, et c’est à cela que travaille le système d’aculturation, on peut déjà en mesurer les "brillants" résultats et l’efficacité. On vous conditionne les gamins dès l’école maternelle, on cherche à leur fourguer une carte bleue dès 15 ans ; hé oui il faut qu’ils aient au plus vite la panoplie complète du bon consommateur politiquement correct. Bref tout le système est en place et tourne à fond. Si tout le reste ne marche pas rond, ça ça fonctionne. Il est bien dûr voire impossible de lutter contre ça. Tout ce que j’ai trouvé c’est tenter de créer mon microcosme où je tente de préserver ce en quoi je crois et de filtrer au maximum pour éviter de me faire envahir par ce courant délétère, mais c’est extrêmement difficile car c’est une lutte permanente à contre courant.
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Difficile de dire autant de chose, aussi bien dites, et en aussi peu de mots.
Politiquement ... il n’y en a pas un pour rattraper l’autre sur le plan de la culture ... La droite est claire sur le sujet ... c’est de l’argent gaspillé ... le but étant de faire des crétins. Quand à la gauche elle a déjà depuis des années baissés les armes.
Et les volontés individuelles ne suffisent pas ... et arriveront a bout de souffle.
Bientôt tout ce que nous eu la chance de connaître s’envolera pour les nouvelles générations (et je n’ai que 27 ans ...).
Quand a l’enseignement de la musique à l’école ... encore faudrait il que les enseignants et les ministres soient convaincus que faire comprendre l’art (le grand art j’entend ... pas n’imporete quoi), est essentielle à former des jeunes qui comprennent le monde qui les entourent.
En musique ... néant comme ttlm le dit ... En art plastique ... l’élève ne connait strictement rien de l’histoire de la peinture ... En litterature, bientot les grands auteurs ... ne seront plus au programme du collège ... et même du lycée.
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8 janvier 2008 12:09 , par Fabien
Bien d’accord dans l’ensemble avec tout ce qui s’est dit.
Pour nourrir le débat j’ajouterai ceci : j’ai le sentiment que ce système où tout est basé sur la consommation a profité de nos faiblesses. L’homme moderne est devenu égoïste et jouisseur (il ne s’agit pas d’un prêche, je suis agnostique).
Je soulignerai d’abord la mise en avant permanente de l’image personnelle de l’individu. Chacun est confronté à l’injonction de travailler, d’élaborer sa propre image pour mieux correspondre à un canon de classe sociale. D’une manière générale, si vous n’êtes pas beau, si vous n’êtes pas grand, si vous n’êtes pas mince, si vous n’êtes pas jeune (ou si vous n’en avez pas l’air) ... vous ne correspondez pas au canon social. Plus spécifiquement, si vous n’avez pas le dernier téléphone portable, les pompes Hugo Boss ou le survet Nike qui arrache sa mère, vous êtes nul.
Comme l’individu moderne est VIDE, il doit se parer de symboles représentatifs de ce qu’il aimerait être. Ici, rien à apprendre en passant par un dur apprentissage : il suffit d’acheter l’objet idoine (ça tombe bien) ! Cet « objet-signe » est une sorte de grigri qui signe une appartenance à un groupe (tribu est le mot à la mode). Je reviens plus bas sur cette hypothèse.
L’individu moderne est INFANTILE et cette infantilité est valorisante. Avoir des rêves ou des fantasmes irréalistes, satisfaire compulsivement ses envies, être spontané et instinctif -comme un enfant- voilà ce qui nous est proposé.
Ce grand enfant est poussé à satisfaire ses nombreux caprices, surtout s’ils doivent déboucher sur une consommation. Je veux être heureux ? J’achète quelque chose. Je ne suis pas content ? J’insulte l’automobiliste qui ne roule pas assez vite.
Je m’exprime ...
Plus insidieusement encore, le processus du désir de possession est inversé. Si vous voulez quelque chose, la règle d’or est la suivante : « Vous le valez bien ! » Inutile, donc, de mériter la chose désirée puisque chacun mérite d’avoir ce qu’il désire. Vos sens doivent être bassement flattés et vos moindres frustrations assouvies. A ce prix est votre bonheur. Le premier couillon venu vaut ainsi autant qu’un autre et son avis a autant d’importance, même si son cerveau est composé de crème d’andouille à 0% de matière grise.
Pas de démarche de construction donc pour mériter ou acquérir quelque chose. Beaucoup de pubs mettent d’ailleurs l’accent sur l’importance des envies, de la spontanéité. C’est d’autant plus intéressant de pousser les gens vers la facilité que cela les empêche de réfléchir et permet de les manipuler sans trop d’effort. En fait, on finit par nous faire croire que nous sommes omnipotents (Star Academy). Il vous suffit de suivre vos instincts de la manière la plus spontanée possible, de vous laisser guider par vos désirs, et vos merveilleux potentiels cachés jailliront tout naturellement de votre corps ou de votre esprit grâce à cet élan intérieur primal.
Hélas, c’est une tromperie et personne n’arrive à réaliser cela !
L’être humain adopte alors un détour très pervers, fort bien analysé par Baudrillard (L’économie politique du signe). Ne pouvant posséder le pouvoir, le statut ou la connaissance, il en acquiert le symbole : il achète un « objet-signe ». Cet objet n’a pas d’utilité, sinon d’être montré. C’est un gri-gri ... le costume qui montre que je suis un jeune loup distingué, l’objet technologique qui montre que je suis « in », le livre « intellectuel » jamais ouvert sur mon étagère, etc.
A chacun son signe, à chacun son objet. Bref, le bocal change, mais les cornichons restent les mêmes.
Le corollaire naturel de cette idée que tout s’achète et rien ne demande d’effort est qu’une chose qui demande un effort physique ou intellectuel ne doit pas être au fond très intéressante, a fortiori si le résultat n’est pas visible par autrui.
Pour conclure : si ces valeurs sont effectivement celles valorisées, rien d’étonnant à ce que la culture soit mise au ban ! Je vais peut-être en choquer certains, mais je reste convaincu qu’elle demande -contre tout ce qu’on veut nous faire croire- une démarche personnelle d’investissement. Je reste pour ma part convaincu que le jazz ou la musique classique, les arts plastiques ou bien d’autres choses ne sont pas faciles d’accès, ce qui explique d’ailleurs que pas mal de gens n’y viennent que tardivement.
Je suis contre une culture élitisme, mais il y a bien un moment où il faut arrêter de fumasser.
Et dans notre beau pays de France je nous vois bien partis, comme disait Vian, pour « faire péter le khonomètre ».
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Bonjour Fabien,
J’ai bien aimé vos deux dernières interventions sur le site, c’est rafraichissant :-) et bien écrit.
Vous devriez peut-être envisager de nous proposer un article sur Vocalises, histoire d’enrichir un peu le site avec une autre approche. J’ai des fois un peu de mal à me renouveller et du secours serait le bienvenu.
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Excellente analyse de notre société de CON-sommation Fabien.
Je pense aussi que la culture ça se mérite, certains trouveront mon propos élitiste mais je m’en fiche j’assume. Pour mériter quelque chose ça demande un effort et il est vrai que dès qu’on parle d’effort à une foule de nos jours, on ne retrouve plus beaucoup de monde. Ceci explique cela...
Juste un simple exemple, je me rappelle la première fois où j’ai écouté les psaumes de Bernstein, ça ne m’a pas fait vibrer tout de suite et je me suis dit qu’il y avait à fouiller et j’ai fait l’effort d’écouter et de ré-écouter plusieurs fois cette oeuvre pour ensuite y trouver un bonheur inéfable chaque fois que je l’entends maintenant. Oui l’accès à la culture demande un effort. Et vu qu’aujourd’hui on conditionne le consommateur dès son plus jeune âge au "tout tout de suite" parcequ’il le vaut bien comme vous dites je pense qu’on est sur une pente dont nous ne sortirons pas. (excusez mon pessimisme que je pense assez réaliste)
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Ne pouvant posséder le pouvoir, le statut ou la connaissance, il en acquiert le symbole
J’irais même plus loin Fabien : Tous ces gens qui se parent de ces symboles ne peuvent que détester et vouloir faire disparaitre leurs congénères qui eux n’ont pas le symbole mais possèdent ce que représente ledit symbole, ces derniers étant la preuve vivante du vide intérieur qui les habite. C’est pourquoi aujourd’hui on assiste à un individualisme, un égoïsme et à une agressivité grandissants entre les hommes. Illusion illusion et fuite en avant voila les maîtres mots....
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Dans le même registre, j’ai vu que la (grand)-mère Chantal Goya, liftée et maquillée à mort pour faire toujours "jeune" (cf le commentaire de Fabien) nous ressortait son show neu-neu des années 80 avec Mickey, Minnie et tout le bestiaire.
Avez vous remarqué que ça ratisse un max ? En fait les parents qui allaient voir la donzelle il y a 25 ans sont ravis de revoir les mêmes conneries (ça leur donne l’illusion qu’ils sont toujours jeunes) mais de plus ils y emmènent leurs gamins. Sur le plan rentabilité c’est au top, on reprend le truc d’il y a 25 ans, donc économie des efforts de création, de mise en scène etc, tout est déjà quasi-prêt, juste un petit reloookage, pas trop car il faut ratisser au plus large pour gratter un max de fric et on renvoie la purée.
Visiblement tout le monde est ravi et les bénef explosent.
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1er mars 2008 12:29 , par alain jouandeau
Mon Cher Jean-Marc,
La culture s’est toujours déplacée là où est l’argent.
Voila pourquoi elle quitte un peu la France et se concentre à new York ou à Londres.
Quand je verrai Alagna en Août aux Chorégies d’Orange, je lui dirai : "qu’est que tu fous là ! il parait que la culture Française est morte".
Si c’est pas malheureux de lire de tels articles ! et par des musiciens amateurs en plus.
A croire que les enfants de choeur ne croient plus en Dieu...
Désolé, mais vous faites fausse route ; le monde moderne n’apparait pas pour vous, cramponné que vous êtes dans ce que vous avez appris en croyant que cela n’évoluait plus...
Seul le changement ne change pas.
Alain Jouandeau
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Cher Monsieur . Tout d’abord , je tiens à vous dire que,je vous cite : "la culture s’est toujours déplacée là où est l’argent "est une affirmation erronée , sauf si vous ne fréquentez que l’ opéra de Paris où le Festival d’aix , en effet la culture est en France défendue par de nombreux artistes talentueux qui se battent avec des moyens ridicules et qui font bien plus pour le patrimoine lyrique et theatrale dans notre pays que Mr Alagna ,même si celui-ci est un artiste immense .Si vous pensez que le fait d’avoir quelques artistes français programmés sur les scénes prestigieuses est un signe de la bonne santé de notre patrimoine , je crois que vous vous trompez lourdement.
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bonjour jan marc, je ne sais qui tu es mais je trouve que tes reflexions autour de l art lyriques sont tres interessante ,engagées et pertinantes, fait de plus en plus rare... et je me hate de les lire, a tres bientot, stephane Malbec garcia, un chanteur
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bonjour jean marc, une question , que pensez vous de l etat d engagement dans les theatre francais d opera des chanteurs francais ??? stephane malbec garcia, toujours chanteur !!!
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Bonjour Stéphane,
Je ne suis qu’un pauvre chanteur amateur qui observe et livre son opinion par rapport à ce qu’il voit lit ou entend.
Pour la sphère musicale dans laquelle j’évolue, je vois bien qu’à l’Opéra de Bordeaux pour ne citer qu’eux, les chanteurs Français sont souvent parmi les seconds rôles ou les rôles secondaires.
De qui cela vient t-il, je ne sais pas.
Soit les impressarios des étrangers sont meilleurs, soit ça fait plus exotique d’avoir un étranger en haut de l’affiche (S’il vient de loin le public va se dire que ce doit être un bon), soit nos petits chanteurs Français sont mauvais (ce que je ne crois pas).
En fait , c’est comme dans toute la société Française, les gens qui sont en haut, aux postes de responsabilité (a de rares exceptions près) ont grimpé parce qu’ils étaient lisses ternes et ne faisaient pas de vagues.
Ces responsables ont souvent bati leur carrière sur l’option d’être toujours dans le sens du vent, d’être dans le consensus, de suivre et surtout de ne jamais n’être créatif, volontaire en affirmant ses différences ou ses choix personnels.
Donc au bout du compte on a du standardisé, alors que par définition le monde lyrique se doit d’être outrancier, impétueux.
Programmer des étrangers, tout le monde le fait... alors faisons comme tout le monde, au moins on ne nous fera pas de reproches...
Je n’ai pas d’autre avis sur la question, je constate juste.
J’ai regardé rapidement qui vous étiez..., si vous êtes de temps en temps sur Bordeaux, à l’occasion, j’aimerai bien faire votre connaissance.
Bonne continuation...
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31 juillet 2008 14:33 , par Olivier
Tout cela est fort bien dit, et même bien vrai, hélas. Mais on a les dirigeants qu’on mérite, du moins ceux que le suffrage universel nous permet d’élire. Il y a moyen de résister, pourtant : il restera toujours de petites élites (petites au sens de restreintes) qui sauront apprécier un art exigeant. Moi aussi je me désole de voir mon ado lire des mangas imprimés à l’envers (!) alors que je lis du Tanizaki ou du Sôseki (classiques japonais de l’ère Meiji). Mais il faut savoir aussi qu’il est le seul dans sa classe à ne pas avoir de téléphone mobile, et qu’ils ne sont que deux à ne pas avoir la télévision chez eux. Alors, résistons et surtout restons solidaires. Soutenons des initiatives comme cet improbable Opéra de Barie. C’est à côté de chez moi, je vais rameuter le ban et l’arrière-ban.
Olivier
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2 août 2008 14:31 , par tourral alain
La culture française est morte. Serions narcissique à ce point pour ne nous soucier que d’un fait géographiqement circonscrit ? La culture se meurt. La France pourrait-elle y faire quelque chose. Elle a été - épisodiquement - un phare, quand il y avait un peu de quoi éclairer et quelquechose à éclairer.
Elle a été il y a peu la théoricienne de la mort du sujet. Après, elle n’avait plus qu’à tirer le rideau.
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7 août 2008 15:01 , par Alain Tourral
Je parlais de culture au sens large. Maintenant si la question est le sous emploi des artistes français, et notamment des chanteurs lyriques, c’est un autre problème. J’ai entendu dire quelque part par une spécialiste, que les chanteurs français n’avaient pas des « voix », comme on peut en trouver dans d’autres pays, mais faisaient montre dans leurs prestations d’une très grande musicalité.
Et alors, si on part de cette analyse, on rejoint le problème de la culture au sens large. La voix n’est qu’un instrument. L’enjeu principal est le rendu musical, avec, sous-jacentes, les valeurs culturelles que ce rendu peut où non véhiculer. La voix est au service de la musique, pas l’inverse, comme l’évolution de la société nous y conduit.
Quel que soit l’instrument, les musiciens de certaines contrées développent me semble-t-il essentiellement des capacités digitales ou vocales. On assiste là à une sorte de stakhanovisme musical, à contenu nationaliste. Certes il y chez eux comme ailleurs de vrais artistes. Mais on aime se prosterner devant des « bêtes » de scène, des monstres instrumentaux ou vocaux, et ils savent en produire, tout comme des sportifs de haut niveau.
On est confronté là comme ailleurs aux problèmes des vraies valeurs culturelles. Bien sur, tout est affaire de jugement, et en matière de rendu musical, d’interprétation, on est confronté à des impondérables. Etant moi-même pianiste, je me souviens d’un forum regroupant des sommités de l’art musical qui remettait en question la suprématie d’Horowitz dans certains domaines et notamment, dans celui de l’interprétation de Chopin. Il suffit, disaient ces gens, de suivre la partition pour s’en rendre compte. C’est le critère essentiel.
En art comme ailleurs, il y a des « faux-monnayeurs » (expression gidienne assez pertinente).
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4 octobre 2008 11:12 , par tonynguyen
Franchement le déclin de la culture française et la mort de la culture française : c’est pas demain c’est déjà l’actualité et bien présent.
voici une synthèse développée, détaillée, appuyée sur des faits divers politiques, sur des informations très précises, culturelles, médiatiques, de réflexions et d’analyses d’observations, qui permettront à chacun d’y voir très clair. La transparence devient non seulement un revers douteux et d’illusion mais comme un rêve qui décide le sort du monde à entrer dans une culture déclinée ou dans une moule dorée. Qu’on soit jeune ou vieux, qu’on soit métissé ou non, qu’on soit riche ou pauvre, qu’on vit dans son patelin, dans un pauvre quartier, dans son milieu urbain, dans sa campagne non polluée, dans une ville aisée ou sinistrée, peu importe son environnemental, on est tous pareils à être des humains et non point des objets de marchandises. Ces vies qui véhiculent des langages et des expressions artistiques libres, d’originalités, hors du commun, intelligentes, visuelles, exceptionnelles vus de loin ou vus de près, incroyablement, quelque soit notre couleur et notre origine, on a tous une diversité pour améliorer la modernité. Ce sujet sensible donc la culture et la créativité se perdent d’une grande ampleur, déclinant vers une décomposition de la mort. Jamais, la France a atteint ses limites de déséquilibre, d’instabilité et d’inégalité !
Afin d’éviter ce déclin de la culture française de son destin, il serait temps de regarder les uns et les autres, en face et non plus cachés car cette réalité du système que chaque société de sa majorité et de sa minorité, divisées, constantes perdurent trop longtemps et traduisent notamment : le décalage artistique, la privatisation, l’indépendance, les formes totalitaires populaires, de cercles vicieux, la dette de l’état, le rejet de certaines couleurs, le retard de l’intégration, le retard de la reconnaissance des talents ethniques, la régression de tous les domaines ainsi que toutes les formes de cultures conditionnées et formatées dans une machine épouvantable industrielle à faire consommer et à ne pouvoir que marchander. Le fond du problème est toujours le même, parce qu’on vit tous ; dans un système capitaliste qui doit nécessiter une culture propre ouverte à tous mais pour l’instant ce système se repose trop sur les consommations mécaniques, d’inflations et d’un capitalisme culturel à véhiculer non plus des messages culturels mais des produits marchands en marchands pour créer une richesse glorieuse et sulfureuse pour des actions, de côte popularité de tonnerre. La popularité et le populisme ne sont plus qu’un seul et unique face qui ne voit pas l’intérêt culturel mais voit seulement l’intérêt des financiers, des profits en profits de son mode de fonctionnement et de multiplication de charlatans et de chantage. On vous promet ceci-cela dans un discours de genre de préceptes et de genre "ne vous inquiétez pas, tout vas bien", pour obtenir au final un chiffre de réussite, néanmoins on vous soustrait par d’autres moyens en compensation de votre effort et de votre souffle. Les politiques se sont enfermées dans un terrible cercle médiatique vicieux et ne peuvent plus s’en sortir et distinguer préalablement où est le bien et où est le mal. On vit vraiment dans un système français gravement fermé, de chantage et de marchandage économique et économiquement culturelle marchande. La France se montre trop fière de ses exploits malgré son recul dans le rang mondial par la soustraction culturelle d’éducation et le faible niveau culturel de sa créativité, faute de budget de tous les productions et les distributions. Elle continue ainsi dans son jeu qui devient dangereux, alors vaut redescendre les pieds sur terre. Tout individu qui atteint son sommet de côte popularité, de sa dynastie, la plupart des élus n’arrivent pas à redescendre les pieds sur terre, alors changent-t-ils tous des visages, ces personnes-là ? Ou ce changement porte-il un masque ? L’argent font la culture et fond la notion du talent fondu dans une gigantesque masse de consommation médiatique extravagante et c’est bien triste que certains continuent dans cette direction économique et culturellement marchande, une culture française en panne d’équilibre.
La mort de la culture et de la créativité en lien sur le blog patrimoine france 2 et france 3 sujet http://forums.france2.fr/france2/patrimoine/creativite-culture-mort-sujet_730_2.htm
Voir en ligne : mort de la culture et de la créativité
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La mort de la culture Française
The death of french culture
Le 16 décembre 2007
Nos voisins anglo-saxons s’en émeuvent et l’écrivent dans Time : la culture Française est morte.
Nous, les bons franchouillards à l’image du coq Français bien droit sur ses vieux acquis, nous continuons à faire cocorico en défiant le monde en nous tapant sur le ventre, en glorifiant la culture de l’inculture, celle du foot, des paillettes, ou pour résumer celle de l’audimat et de son champion TF1. Nos politiques font du people, nos people font de la politique, nos intellectuels ont rendu les armes et le petit peuple regarde son paysage culturel se déliter.
Combien de fois en zappant sur ces chaines à forte audience, au bout de quelques secondes, je me suis dit que ce n’était pas possible que des gens se laissent bêtifier ainsi, que c’était insupportable, que ça ne pouvait pas durer… et puis si, ça dure , l’audimat monte, et plus c’est con plus c’est bon semble-t-il.
Quel avenir réserve à nos enfants une société où c’est tous les jours grand guignol à la télé. Quelle alternative sinon celle que de continuer à s’abêtir.
De temps à autre, j’entends que des "blaireaux" donnent des concerts à 500 euros la place et que d’autres "blaireaux" se battent devant les portes pour pouvoir acheter un billet, je rêve !
La culture est devenue celle du Fric, de l’indécence et des droits d’auteur noyautés par quelques-uns qui ne veulent pas lâcher une miette. C’est aussi et surtout celle des multinationales qui vendent un chanteur comme on vend de la soupe. En résumé, c’est la culture de l’abêtissement de masse. Cette culture-là, vous l’avez compris, ne m’intéresse pas et ce n’est pas celle que je veux défendre et ce n’est pas non plus grâce à moi qu’elle prospère.
Prenez un jeune dans la rue nourri aux tubes cathodiques depuis sa petite enfance, même dix, si ça vous fait plaisir (ça ne devrait pas changer grand chose). Demandez-lui si Massenet, Messager, Meyerbeer, Delibes, Offenbach, Adam, Christiné, Debussy voir même Planquette sont des noms qui leur disent quelque chose ? Je suis prêt à prendre les paris que personne n’en aura entendu parler et que personne ne vous répondra qu’il s’agit de musiciens célèbres qui ont fait la gloire de notre monde musical et lyrique, il n’y a pas encore si longtemps.
Concernant la chanson à texte et les grandes figures plus récentes, où sont les successeurs de Brassens, Ferré, Ferrat, Brel, Sylvestre, Perret, Barbara, Béart et de Tachan quand il était jeune, tout ceux que j’entends à l’heure actuelle ne sont que des succédanés d’auteurs compositeurs. A part un titre de droite ou de gauche, une idée dans une chanson au hasard d’un mot, c’est daube pour tout le monde.
N’importe qui à l’heure actuelle à condition qu’il connaisse quelqu’un dans le show-biz peut exprimer son opinion à la télé ou à la radio, ça devient un acte culturel. Hier soir c’était Monsieur Pagny qui s’appropriait Jacques Brel, histoire de bien communiquer pour mieux vendre ses disques en nous singeant du Brel, c’est pitoyable. D’autres plus insidieusement comme Monsieur Drucker, sous couvert de respectabilité, se fourvoient par tant de complaisance avec le gentiment quelconque et le politiquement correct. Le faire peupleu devient institutionnel, la superficialité la règle et les abrutis que l’on nous impose deviennent le miroir déformant de la société.
La culture Française, si elle n’est pas encore tout à fait morte est bien moribonde, nos voisins ont raison !
Monsieur Sarkozy qui se débat avec d’autres problèmes il est vrai, en ce moment, a bien tort de ne pas lancer une grande initiative de réhabilitation de l’intelligence et du bon goût à travers son action culturelle. A ce propos, je n’ai pas entendu grand chose sur le sujet dans sa campagne électorale.
Dans une société individualiste où l’individu est devenu quantité négligeable, il serait peut-être utile que la télévision française, qui reste un des seuls vecteurs de lien social, fasse enfin son devoir de service public, en proposant autre chose qu’une vision réductrice de la pensée unique.
Je m’égare peut-être, mais j’ai aussi des enfants, et je vois bien que c’est mal engagé pour eux. Ce qui n’est pas normé par la mode et par les médias devient tout de suite ringard et désuet. Je désespère quand je vois que, même mes ados s’abreuvent de cette pseudo-culture qu’on leur distille, ou les maîtres sont soit des vieux cons ratés, soit de jeunes arrivistes incapables de penser par eux-même, formatés par leurs sociétés de production et qu’on a mis là, histoire de surenchérir sur la médiocrité.
J’espère une prise de conscience, qui, comme pour la mal-bouffe permettra de dénoncer la mal-culture. Il est temps de faire quelque chose et chacun à son niveau doit se réveiller !
Quel donneur de leçon je suis pour tenir de tels propos me direz-vous ? Et bien pas plus que vous, ni moins d’ailleurs. Je suis juste un homme qui essaie de rester debout avec les yeux ouverts. Je tente de me faire un peu entendre dans ce vacarme qui nous rend tous sourds et m’ acharne à affirmer ma différence au quotidien.
Pour ce qui est de la mal-bouffe, je me suis mis au vert et au jardinage. Pour la culture, je me débats comme un extra-terrestre avec mes petits sites, mes petits projets , mes concerts à mes petits vieux, j’essaie de m’élever de me grandir ...au moins, j’essaie…..
Un pays qui n’a plus de culture est un pays qui meurt. J’ai bien l’impression que depuis de nombreuses années, nous agonisons tous… tout doucement !. Quel gâchis !
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