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19 avril 2004 18:42 , par David
Votre analyse est tout à fait pertinente sur le fait que l’utilisation de la langue du pays où se donne la production a été un facteur indéniable de diffusion des œuvres…jusqu’à l’arrivée (très récente, il faut en convenir) de sur-titrages de qualité !
Pour être un grand passionné des « diseurs » français que l’on trouvait encore en nombre dans les années 50 à 70 (vous avez cité Vanzo, Dens ou Legros à juste titre !), je rends justice néanmoins à trois chanteurs de la jeune génération qui ont fait des efforts pour redorer l’art de la diction française : les ténors Yann Beuron et Roberto Alagna (quoi que l’on pense de l’homme « star-system »), et le tout jeune baryton lyonnais Stéphane Degout, dont je vous suggère de suivre la carrière attentivement ! Désolé pour ces dames, mais je m’en aperçoit en approfondissant mes études en pédagogie vocale : la notion de diction passe totalement après celle de « beau son » (à défaut de beau chant), à l’instar de modèles instaurés par une Sutherland (mais aussi un Pavarotti ou un Del Monaco…)
Je pense néanmoins qu’il faut savoir faire le tri dans les traductions des œuvres et ne pas avoir un point de vue radical (« tout doit être traduit » ou « rien ne doit être traduit ») :
Dans certains cas, la traduction permet de respecter la prosodie et est faite par des librettistes de qualité : la version traduite sera alors non seulement acceptée, mais même adoptée dans le temps. C’est le cas comme vous le citez pour le « Don Carlos », qui n’a longtemps été connu que sous sa version italienne, collant admirablement à la musique. Et pourtant, que la version originale est belle, mais il aura fallu la très controversée production du Chatelet avec les diseurs Van Dam, Hampson et Alagna (désolé encore une fois pour Mattila, et surtout Meier qui n’avaient vraiment rien à faire dans une distribution francophone) pour que le grand public redécouvre le « s » final dans le titre de l’œuvre. Dans le sens Italien->Français, la version française de « Rigoletto » qui sert de titre à votre article est aussi un modèle du genre.
A contrario, je pense qu’il est nécessaire de citer des cas de traductions vraiment « lourdes », comme justement le fameux air de la calomnie dont la prosodie française n’a vraiment aucun rapport avec les notes de Rossini, et que je ne cautionne pas pour ma part. Il y a aussi des fois ou la traduction a du s’imposer car pas de chance l’original français était lui aussi très lourd : j’ai un exemple en tête avec « Les vêpres Siciliennes » dont honnêtement je préfère la traduction italienne…
Enfin, pour l’anecdote, je vous signale qu’Adrien Legros a participé à la fin des années 40 à une production de « Mireille » de Gounod…en provençal (je suis toujours à la recherche de la partition) !
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C’est vrai, vous avez raison, il ne faut pas genéraliser et il y a effectivement des traductions assez hasardeuses. Je viens d’acheter "le mariage secret" de Cimarosa chez un bouquiniste (version Française) et je me suis empressé de regarder ce que donnait l’air de Géronimo (Géronte dans la traduction) le fameux udite tute udite chanté merveilleusement par D F Diskau et par moi-meme ;-) . Il est vrai que ça ne sonne pas pareil, j’ai beau connaitre la version Italienne parfaitement, la traduction Française me parait difficilement chantable,surtout si l’on veut rester compréhensible du public (sinon autant chanter en Italien) si on ne doit pas articuler un minimum. En l’occurence je pense que le traducteur n’était ni musicien, ni écrivain.... Venez tous écoutez et soyez tout oreille et soyez tout oreille.... et encore là ca peut aller, mais après ça se gate ... Quant à notre ami Paulin qui bientot dans nos deux familles, du père, du gendre et des filles recevra la triple faveur pour mieux jouir de mon bonheur ... tout ça en doubles croches sur 5 mesures.... ya du boulot.
Pour la beauté du geste, je pense que je vais essayer de voir ce que ça donne en Français. Peut être que lors d’un après midi de www.vocalises.net je pourrai produire les deux versions et demander leur avis à ceux qui ne connaissent ni l’une ni l’autre.
Nous prévoyons une après midi vocalise.net le 20 juin, et une autre fin juillet serez vous du coté de Bordeaux ?
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Comment pourrais-je obtenir les paroles francaises de "Comme la plume au vent" ? Merci
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COMME LA PLUME AU VENT
Comme la plume au vent
Femme est volage
Et bien peu sage
Qui s’y fie un instant.
Tout en elle est menteur
Tout est frivole,
Est chose-folle
Que lui livrer son coeur
Femme varie, femme varie,
Fol qui s’y fie
Un seul instant
Ah ! Ah ! un seul instant (bis)
2
Comme la plume au vent
Femme est volage
Et bien peu sage
Qui s’y fie un instant.
Trompé par leurs doux yeux
J’ai l’air d’y croire
Bornant ma gloire
À tromper encore mieux.
Femme varie, femme varie,
Fol qui s’y fie
Un seul instant.
Ah ! Ah ! un seul instant (bis)
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Bonjour à tous,
J’ai 15 ans et suis passionné d’opéra. Je voudrais interpréter l’air de figaro, version française, et suis à la recherche des paroles en français et d’une instrumentale... Assez dur je sais vu que c’est de l’opéra...
Pourriez-vous m’aider ?
Merci d’avance,
Vincent
PS : mon adresse e-mail est : vincent.martinez83@wanadoo.fr
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Bonjour Vincent vous êtes un jeune garçon et je voudrais vous mettre en garde. 15 ans c’est l’âge où commence la mue chez les garçons, c’est une période où il faut être très prudent pour votre voix, tout forçage, toute imprudence peut vous couter très cher et casser votre voix définitivement. Interpréter un tel air qui a tout d’un "marathon" vocal me semble très risqué, vous risquez d’abimer sérieusement votre voix. Avez vous un professeur de chant ? Si oui lui avez vous demandé son avis avant de vous lancer dans des airs aussi difficiles ?
Cordialement
Michel
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C’est l’insouciance de la jeunesse ;-)
et puis aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années.
La partition est dans votre noite, Michel a raison... attention !
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Je suis aussi à la recherche de la partition du Barbier de Seville de Rossini et celle des noces de Figaro de Mozart.
En français bien sur...
Où puis-je les trouver sur le net ?
Gratuit ou payant...
Merci d’avance
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6 août 2004 14:13 , par laurenzo
bonjour je suis tout à fait d’accord mais est-ce que ce n(est pas aussi pour des raisons pratique...si il fallait chanter dans la langue du pays à chaque fois vous imaginez le pauvre chanteur ?rigoletto en anglais japonais russe etc...comment faire une carriere international dans ces condition ?c’est un travail titanesque !!!!!
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On pourrait peut être imaginer un espace à coté des représentations internationales qui donnerait une place à des chanteurs locaux peut être moins prestigieux que ceux qui monopolisent les théatres.
Cela permettrait d’avoir des spectacles plus souvent partout en France et également de donner leurs chances à de jeunes chanteurs ce qui ne se fait plus.
Actuellement il faut se battre pour réserver une place à l’opéra et ce qui y est joué est joué et rejoué, on ne veut faire que du parfait... c’est dommage, vous parliez de frisolité des Directeurs, voila peut être un moyen de dégeler un peu la situation.
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29 janvier 2005 17:25 , par biézunski
Ou puis je acheter une interprétation française de l’Air de la Calomnie de Rossini ?
Rien à la Fnac et chez Virgin
Merci
geobiez@free.fr
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Prima musica mais pas n’importe la quelle, il y a 6 boutiques prima musica dans Bx , dont 2 sont consacrés uniquement aux partitions.
1 sur les quais , une rue de la boetie derrière Virgin
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Bonjour, je possède l’air de la calomnie sur une cassette audio type 4 (Fer métal) par Adrien Legros - voix magnifique des années 40-60 enregistrée sur France Musique il y a une dizaine d’années lors d’une émission retraçant la carrière du chanteur.Je pourrai si cela vous intéresse en faire une copie et vous l’envoyer gracieusement.
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Bonjour,
je suis interessé ; voici mon adresse daniellannoy49@hotmail.com
faites moi connaître le meilleur moyen de vous indemniser de cet envoi.
bien cordialement LD
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je viens de lire votre message du 22.9.2005 sur www.vocalises.net si vous le desirez je peux vous envoyer gratuitement le livre que j’ai ecrit sur mon pere adrien legros plus un c.d. joint jean claude brun
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Je viens de faire un copier-coller d’un message que j’ai envoyé à Jean-Marc. Hélas il n’a pas la réponse ! Quelle indice pourriez-vous me donner ?
bonjour,
quelle surprise d’avoir pu écouter sur votre site l’extrait : " la calomnie par Adrien Legros le barbier de séville "
Dans les années 80, j’ai enregistré avec une radio-K7 sur la bande FM un morceau du barbier de séville chanté en Français.
J’ai réussi dernièrement (grâce à Audacity) à le convertir en MP3 et wma
Je recherche désespérément le nom de l’interprète et les références du disque vinyle pour l’acheter
D’après la voix, ce n’est pas Adrien Legros ??????
Je me suis adresser, hélas sans succès, à France Musique et à RTL (Alain Duault)
Ci-joint, un extrait en pièce jointe pour identification ?
Merci d’avance
Cordialement
(Votre site est très bien )
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Une intégrale, ou pas ?
Sans extrait, c’est très difficile ! :-)
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Bonjour,
Je viens de mettre les deux aricles que vous avez proposé à "la poubelle", car de toute évidence il s’agissait de réactions à des articles et non pas d’articles proprement dit.
Comme il semble que vous n’avez pas bien compris le fonctionnement, je vous engage à cliquer sur le lien "réagir à cet article" en bas d’article pour mettre vos commentaires et à ne pas vous rendre dans l’espace rédacteur pour soumettre un nouvel article.
Je rappelle que je ne valide que des articles ayant un réel contenu, et j’incite à utiliser les brèves pour une information courte (5 à 20 lignes).
Merci de prendre en compte cette précision et bienvenue sur ce site.
Le webmaster
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J’aimerai trouver une version Française de l’air de la calomnie. D’avance merci de me renseigner
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Je vous ai envoyé un email, le seul problème est que votre email n’est pas valide...
C’est dommage pour vous.
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Air de la calomnie, version française
Peut-être en cherchant sur le net à PATHE ? Pour savoir s’il y a eu réédition sur CD du vynile PATHE DTX 30166 "LE BARBIER..." avec XAVIER DEPRAZ en Don Basile, Michel Dens en Figaro (je partage la tendresse de Jean-Marc pour ce merveilleux baryton-basse) et l’adorable Liliane Berton en Rosine...sans oublier le talentueux Lucien Lovano en Bartholo. Enregistrement mono fin des années 50 ou début des années 60.
Bonne chance
Jean-Pierre
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Il existe un CD d’Adrien LEGROS qui accompagne un livre sur l’artiste paru en 1997. Le livre s’intitule : Adrien LEGROS
Portrait d’une voix
écrit par Jean-Claude BRUN (son fils) éditions P. TACUSSEL.
Sur ce CD se trouve l’Air de la Calomnie.
Je possède également un enregistrement du Barbier de Séville fait en 1979 au théatre d’Aix-en Provence (de mauvaise qualité malheureusement) avec l’Air de la Calomnie chanté en français et en provençal toujours par Adrien LEGROS.
Il doit également exister un disque vinyle du Barbier de Séville et il y a de grande chance pour que ma mère le possède (elle est la fille d’Adrien LEGROS et moi, du même coup, sa petite-fille).
Vous pouvez me joindre : KTYMRA@aol.com
A bientôt
Voir en ligne : Comme la plume au vent
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Salutations à la petite fille d’Adrien Legros... j’espère que vous chantez également ;-)
J’ai acheté ce livre il y quelques années, le CD qui l’accompagne est également très bien ..., il est à recommander sans reserve.
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Bonjour !
Non, je ne chante pas, malheureusement !
De tous les nombreux descendants d’Adrien Lgros (3 enfants, 11 petits-enfants et 16 arrières-petits-enfants), aucun n’a reçu la "divine fibre". C’est bien dommage.
Pour répondre plus précisément à votre article de 2004, je trouve très triste le changement radical qui s’est produit dans l’opéra.
Quand j’étais enfant, dans les années 70, j’allais très régulièrement au théatre d’Aix assister à divers opéras (Carmen, Faust, La Tosca, Le Barbier de Séville, La Traviata, Rigoletto, Paillasse, etc...) La salle était toujours pleine.
Mais à cette époque, les amateurs d’opéra étaient souvent des gens simples, qui parlaient uniquement le français. Pourtant, ils connaissaient tous Scarpia, Figaro ou Tonio autant que Marguerite, Escamillo ou Méphisto.
Il n’y avait pas le barrage de la langue.
A Marseille où mon grand-père a chanté plus de 1000 fois, 80% des gens aimaient l’opéra. Je serais curieuse de connaître combien de gens voient régulièrement des opéras de nos jours à Marseille...
Il est triste de voir que cet art est devenu l’apanage d’une classe intellectuelle et fortunée...
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bonjour
je viens d’assister à une représentation du barbier de séville. j’ai payé pour une bonne place 40 € à l’opéra de Vienne (Autriche). il y a des places certes un peu moins confortables pour 4 euros. est - ce être fortuné alors que pour voir des"stars" de star ac cela doit coûter bien plus cher ?
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Bonjour,
Il y a plusieurs disques d’Armand Mestral, dans lesquels on trouve l’air de la Calomnie en français, ainsi qu’une dizaine d’airs d’opéra pour baryton ou basse (entre’autre La Flûte Enchantée).
Yannick
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Bonjour,
Je l’ai, chanté par Armand Mestral.
Certes, ce n’est pas Xavier Depraz,
mais ce n’est pas mal du tout.
"C’est d’abord rumeur légère, petit vent rasant la terre..."
Salutations lyriques.
Alain Jouandeau
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La langue du spectacle populaire.
Pour ce qui est du spectacle populaire, il faut se souvenirqu’au XVIIe-XVIIIe, le public populaire se pressait voir les Italiens de la Commedia dell’arte en italien. Comme à l’opéra, il y avait suffisamment de codes pour se repérer.
Par amour des langues, par souci du sens (une traduction modifie souvent éhontément l’original), par préoccupation prosodique (l’accentuation d’une musique dépend de la langue employée), j’ai longtemps été défavorable aux traductions dans la langue locale.
Des spectacles traduits ?
Pourtant, le temps passant, je finis par me dire qu’il serait agréable pour une part du public novice de mieux comprendre ; ou que la couleur spécifique d’une traduction, d’une langue, serait bienvenue, pour renouveler l’écoute ; ou qu’il serait plus confortable d’aborder des langues peu diffusées en France avec une traduction plutôt que des surtitres.
Bref, pour certaines oeuvres, il serait bien de les donner dans la langue du lieu, avant une reprise dans la langue originale, pour mieux en comprendre les saveurs. (Il faudra, dans ce cas précis, que l’adaptation soit fidèles pour que les repères soient justes à la reprise.)
Et là se pose un autre problème. Depuis la dissolution de la troupe de l’Opéra de Paris par Rolf Liebermann, qui parmi les chanteurs français est capable de faire comprendre tout son texte ? Pas tant que ça, et comme ils ne sont pas en troupe, on ne peut pas les réunir à volonté. Mon souhait est donc à peu près irréalisable, et dans ce cas, mieux vaut chanter dans la langue originale, quitte à ne pas comprendre.
Un exemple.
Autre chose. Je me suis penché, il y a quelque temps, sur le Rigoletto d’Etcheverry, en français donc. On y trouve des différences très importantes dans les personnages et l’action. Il est intéressant de noter une réelle réappropriation du texte initial, au-delà de ce que les choix ont d’appauvrissant vis-à-vis de Hugo, toujours plus loin... Certains points sont stéréotypés, mais ils révèlent beaucoup sur la réception française de ces oeuvres à une certaine époque et, à ce titre, sont très précieux (voir par exemple la place de la religion).
On pourrait en papoter si ça vous chante. ;)
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Je vois que je fais des emules ;-), J’ai fait cet article à l’époque pour faire réagir.J’apprécie aussi les traductions sur les scène d’opéra, mais il n’est pas toujours facile de suivre le texte, l’action et la musique.
Je n’imagine pas l’opérette et par exemple une opérette Viennoise comme la veuve joyeuse de Léhar, que j’ai revu récement à l’Opéra de Bordeaux autrement qu’en Français. Les Directeurs de théatre ne s’y aventurent d’ailleurs pas pour l’instant.
J’aime bien La Traviata en Français qu’il m’a été donné d’écouter de temps à autre, même si ça n’a rien à voir avec la version Italienne, tout en étant quand même la même chose du point de vue musicale que la version originale Italienne.
J’aurai bien aimé être initié à Wagner avec une version Française, qui m’aurait permis de comprendre l’histoire, et de débroussailer un peu tout ça.
Il semble qu’il n’en existe plus, c’est dommage à une autre époque Wagner etait très populaire, il semble que maintenant il ne soit réservé qu’a une élite Germanistes.
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C’est une vraie question en effet.
Moi aussi j’aurais aimé pouvoir commencer Wagner en français. Même les live italiens avec Tebaldi sont très difficilement trouvables. Hélas il n’existe au disque que des airs en français. En plus, vu la qualité littéraire très discutable des textes wagnériens, on n’aurait pas perdu au change avec le filtre de la traduction-adaptation. Comme vous le dites, il n’y a plus aucune représentation de Wagner en langue vernaculaire, nulle part - sauf à l’English National Opera et pour les enregistrements Chandos.
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8 décembre 2005 20:50 , par plemotbill
Excellent. dommage les extraits sont trop courts.
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2 octobre 2006 10:50 , par Patrick BARRUEL-BRUSSIN
JEAN-MARC,
MERCI !
QUELLE FRAÎCHEUR DANS VOS PROPOS, QUELLE JUSTESSE DANS L’ARGUMENTATION et QUELLE PERTINENCE DANS L’ANALYSE !
J’ai eu l’IMMENSE BONHEUR de BIEN connaître ces divins chanteurs et même de chanter avec certains...l’opéra en FRANCAIS c’est génial !!!
AMICALEMENT,
Patrick BARRUEL-BRUSSIN
SITE : chanteur-lyrique.over-blog.com
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20 octobre 2006 16:55 , par Lea
Bonjour et merci pour cet intéressant écrit !!
Je me permets d’intervenir en toute cordialité mais également en toute franchise, moi-même pratiquant plus "qu’activement" le chant, pour toutefois soulever cette question : ne pensez-vous pas que la langue d’un opéra participe de sa musicalité en tant que ce qui fait le "langage" même de l’oeuvre ?
Par exemple et ceci n’engageant que ma seule sensibilité musicale, je ne supporte pas d’entendre la Habanera en Allemand ou pire encore, l’avez-vous déjà lue en Russe ?!!
Mais de même pour moi une Salome ou une Elektra en Français perdent leur saveur et pire encore, une Bohème ou une Traviata !! Difficile..
Aujourd’hui l’opéra n’est plus un art populaire mais relève bien de l’Art. Est-ce dû à ce qui est advenu de la "composition" de la musique dite moderne, difficile aussi de se prononcer, mais comme dans tout Art, il y a des canons à respecter et si l’on ne tolère pas qu’une note soit chantée approximativement, pourquoi dès lors tolérer davantage un déplacement de texte de son contexte de création ?.. sourire
Alors certes, ce n’est pas "si grave" mais pourquoi revenir à des critères d’un temps qui n’est plus au Théâtre ?.. question ouverte..
Cependant merci pour les fabuleuses références et extraits musicaux illustrant vos propos.
Très Cordialement.
Lea
Voir en ligne : Question de Langue... ou de Langage ?
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18 février 2008 17:24 , par hussonnades
Comme vous avez raison JM , et que dire de l’absurdité qui consiste à chanter des opéras français du grand siècle avec l’accent bourguignon pour faire "instrument d’époque".
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Comme la plume au vent ...
La mort d’un répertoire
Le 15 avril 2004
A une époque pas si lointaine, tous les opéras étaient chantés en Français et ça ne choquait personne, au contraire tout le monde trouvait ça naturel.
L’opéra était un art populaire, il y avait un spectacle tous les soirs dans chaque ville de province et tout le monde connaissait "comme une plume au vent, femme est volage", on parlait de l’air de la calomnie et pas encore de "la calunnia".
Aujourd’hui ce répertoire si bien interprété par des gens comme Michel Dens, Adrien Legros, Alain Vanzo, René Bianco, Mady Mesplé... commence à être complètement oublié par la jeune génération victime de la pensée unique des esprits qui s’arrogent le droit de savoir ce qui est bon pour nous.
L’opéra chanté en Français, c’est ringard... ai je déjà entendu dire, peut être... , Et alors, en Italien en Russe ou en Allemand, ça ne l’est pas ? .
L’opéra on aime ça ou on aime pas. Personnellement j’ai découvert "la jolie fille de perth" de Bizet par un ténor Anglais chantant en Anglais... , c’était superbe...
Tout un pan d’une culture est en train de rentrer dans l’oubli et sous prétexte que certains donneurs de leçons estiment qu’une oeuvre doit être chantée dans sa version originale. Je pense moi, qu’il est grand temps de réagir et de rééquilibrer cette situation.
Qui sait que la version originale de Don Carlos (Don Carlo c’est en Italien) est belle et bien une magnifique version Française, qui sait que la version originale de la Favorite de Donizetti qui n’est plus chantée qu’en Italien a été conçue en Français. On le voit bien l’argument ne tient pas et les Italiens autre grande Nation de l’art Lyrique sont moins complexés que nous ...
Ce site s’adresse à des chanteurs et je vous enjoins donc de mettre à votre répertoire un peu de cette mémoire afin que vos auditeurs puisse découvrir de temps en temps que ça existe et que ça a même un certain charme.
Chanté en n’importe quel langue, n’importe quel air, s’il est bien chanté, de toutes façons fera passer une émotion. Dans la langue natale de l’auditoire, c’est un art qui prend une autre dimension :
"ah laissez moi respiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiirer" (Michel Dens dans l’air de Figaro - Rossini) on a envie de lui dire .... respire ;-)
Michel dens -
Extrait de l’air de figaro dans le Barbier de Séville de Rossini
Adrien Legros -
Extrait de l’air de la calomnie de Rossini dans le Barbier de Séville
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