Dans le cadre du 250 ème anniversaire de la naissance Mozart était donné ce dimanche en l’église collégiale de Saint-Emilion, un concert dirigé par Lionel Gaudin-Villard avec la collaboration de l’Ensemble Orchestral de Bordeaux ainsi que du groupe vocal Syrinx.

Deux oeuvres du grand Wolfgang étaient au programme, une symphonie et un oratorio : la 40eme et le Davide Penitente.

Mon état de webmaster, contribuant à faire un peu connaître ces manifestations au travers du site www.vocalises.net m’avait pour l’occasion permis de faire partie des invités de choix, puisque deux places nous étaient réservées au premier rang ce qui pour ma compagne et moi-même était une première.

Les conditions étaient optimum et je dois dire que les deux exécutions furent d’un grand niveau.

Je ne m’étendrai pas sur la 40ème de Mozart, c’est moins ma tasse de thé, je n’écoute plus de symphonies depuis plusieurs années, mais disons tout de même que j’ai été impressionné pas la maîtrise de cet ensemble dirigé de main de maître par ce jeune chef d’orchestre qui semble voué à un bel avenir. La qualité du son produit et la musicalité n’avaient rien à envier aux interprétations prestigieuses de ma discothèque.

Revenons au lyrique et saluons ce choeur composé d’une soixantaine d’intervenants amateurs, venus spécialement pour travailler cette oeuvre et qui ont su faire vibrer cette collégiale de Saint-Emilion avec force et enthousiasme.

Gardons le meilleur pour la fin avec la prestation des trois solistes, deux sopranos Bernadette Lamothe et Clotilde Fiter-Lecomte et un ténor, Pierre Rousseau qui ont su parfaitement mettre en valeur le côté lyrique de cette oeuvre, c’était très beau et même le petit supplément d’âme y était, pour vous dire...

Un grand merci enfin plus particulièrement à Clotilde Fiter-Leconte pour sa prestation qui était vraiment habitée par son rôle et qui est sortie du lot par sa présence et son aisance vocale. Elle a su, notamment au début de l’ouvrage passer d’un grave digne d’une basse à l’aigu de la soprano avec une facilité époustouflante, je pense que techniquement ça doit être très difficile. Elle a su également nous distiller des fortés dignes des grandes salles et ses pianissimis capitonnés velours comme j’en ai rarement entendus, son implication et sa maîtrise ont été pour moi une belle leçon de chant.

Que dire d’autre, j’ai passé une très bonne soirée, la collégiale était pleine à craquer, il semble donc, qu’il soit encore possible de produire des spectacles de qualité avec orchestre et solistes de haut niveau et tout ça avec les seuls moyens d’une association.

Chapeau.